Argentine : Attaque d'une cérémonie Mapuche et communiqué : " trois d'entre nous sont toujours injustement emprisonnées "

Publié le 11 Octobre 2022

10/10/2022

ANRed


Les trois prisonnières Mapuche détenues lors de la répression à Villa Mascardi continuent leur grève de la faim, comme elles l'ont informé dans un communiqué alors qu'elles restent emprisonnées à Bariloche. Ce matin, une caravane de solidarité a accompagné les communautés qui ont réalisé une cérémonie (Nguillipun) devant la communauté Lafken Winkul Mapu, mais ont été attaquées au gaz lacrymogène par les forces de police qui y sont stationnées. "Juste comme ça, sans avertissement ni intimation, ils ont commencé une agression au gaz", a informé La Gremial de abogados y abogados qui assure la défense du lof. Par ANRed.

 

Nous reproduisons :

Nous exprimons : qu'à ce jour trois d'entre nous sont toujours injustement emprisonnées dans la PSA de Bariloche. Nous avons atteint le sixième jour de notre grève de la faim ; 4 d'entre nous sont assignées à résidence depuis 4h30 du matin le 9.

Cette action de grève de la faim comme mesure de protestation a pour but d'exiger notre libération immédiate.

Nous soulignons l'aide qui est née de la pression sociale, des différents secteurs, des organisations et des défenseurs engagés dans la lutte digne que nous menons en tant que peuple.

Mais surtout, nous apprécions grandement tous nos Mapuche de différents endroits qui ont élevé leur voix, leur ngellipun, leur kelluwun ; comprenant que nous faisons face à un ennemi qui est un commandement unifié dont font partie non seulement les forces répressives perverses et répulsives mais aussi le pouvoir judiciaire, les gouvernements provinciaux et nationaux ainsi que les propriétaires terriens, les multinationales et les médias hégémoniques.

Ce sont eux qui sèment la terreur avec leurs déploiements excessifs comprenant des tanks, des camions blindés, différentes armes à feu, des gaz lacrymogènes, etc. etc. Mais selon eux, nous sommes les terroristes ?

Nous déclarons que dès la première minute de notre détention, nous avons reçu des menaces de mort, nous avons été humiliées, violentées physiquement, émotionnellement, psychologiquement et culturellement ; nous avons été dépouillées de nos vêtements mapuche, torturées avec des transferts compulsifs, menottées même avec des chaînes sans savoir où on nous emmenait, on nous a menti constamment (comme c'est la coutume chez les winka), isolées et au secret avec notre peuple et entre nous.

Ils nous ont fait subir de nombreux contrôles, des fouilles et une nudité totalement inutile, en essayant de dénigrer notre dignité.

Ce qu'ils font est la continuation de la conquête du désert et... c'est nous qui sommes la terreur ?

En tant que partie du peuple Mapuche, dans ce Mapu Puel, dans ce Mapu Lof lafken winkul, le premier Machi a surgi après 150 ans de génocide. Pour cette raison, rien n'arrêtera notre lutte, nous continuons à tenir bon, soutenus dans notre feientun Ka pu newen et avec la force de notre kuifikecheiem.

Nous exigeons notre liberté immédiate.

Démilitarisation du territoire et fin de la persécution du peuple mapuche.

Weichafe Rafael Nawel iem et weichafe Elías cayicol iem Ka kom taiñ pu kuifikecheiem mongeleyengun taiñ weichan mew.

Newentuleaymvn pu weichafe, pu kona, pu zomo, pu pichikeche ka kom pu che.

 

Le Puel Mapu se réveille ! !!

Marichiwew marichiwew ! !!

Prisonnières politiques mapuche. Furilofche. Puel Mapu.


 L'Union des avocats a également fait savoir qu'elle était arrivée à Bariloche pour prendre la défense de la communauté Lafkuen Winkul Mapu, qu'elle représente déjà :

"Depuis hier, 9 octobre, une délégation de trois collègues de l'Association des avocats est arrivée à Bariloche pour reprendre les tâches de défense à la demande des détenues mapuches que nous représentons légalement dans toutes les affaires fédérales de la Communauté Lafquen Winkul Mapu depuis quatre ans sans interruption. Hier, nos collègues ont rendu visite aux détenues de la PSA ainsi qu'à celles qui sont assignées à résidence. Comme vous le savez tous, les critères de travail du Gremial ne se limitent pas exclusivement aux dossiers judiciaires ou à la demande d'autorisation auprès des autorités des forces de sécurité.

Aujourd'hui, 10 octobre, la délégation du Gremial a participé avec la caravane qui est arrivée sur le territoire pour réaliser une cérémonie devant le territoire maintenant occupé par les forces fédérales sur les rives du lac Mascardi et a été gazée par les forces fédérales stationnées là, sans avertissement ni intimation, ils ont commencé une agression avec du gaz.

Les deux camarades et le camarade du Gremial resteront sur place et tenteront de pénétrer sur le territoire, en invoquant notre droit à inspecter le site et à vérifier les faits. De plus, à la demande de nos défendeurs, nous demanderons à entrer avec des membres des communautés Mapuche pour vérifier l'état du Rewe.

Le critère du syndicat a toujours été le suivant : tout ce que le Procureur peut faire, la Défense doit pouvoir le faire, et donc, parfois, le syndicat essaie de pousser et de bousculer la police pour passer, afin que nos accusés essaient d'entrer sur le territoire. Et à partir de demain et tout au long de la semaine, notre délégation restera à Bariloche pour essayer d'obtenir du juge fédéral qu'il nous accorde un accès complet au dossier, aux accusations et aux preuves avec lesquelles ils ont l'intention d'incriminer nos clients".

traduction caro de 2 communiqués par sur ANRed le 10/10/2022

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