Pérou : Les Kichwa demandent un nouveau contrat social pour conserver le Parc Cordillera Azul
Publié le 12 Septembre 2022
Réunion des Kichwa avec le MINCU et le SERNANP. 03.09-2022. Photo par Matías, FPP.jpeg
La proposition est présentée face à plus de 20 ans d'exclusion des indigènes du modèle actuel de conservation du parc national de la Cordillera Azul (PNCAZ), à San Martin.
Servindi, 8 septembre 2022 - Les organisations indigènes du peuple Kichwa de San Martin ont proposé aux autorités nationales un nouveau contrat social pour la conservation du Parc National de la Cordillère Azul (PNCAZ).
Il s'agit d'un contrat dans lequel la conservation reconnaît et respecte les droits des communautés autochtones, contrairement au modèle de conservation actuel qui les exclut depuis plus de 20 ans.
Les Kichwas ont dénoncé la conservation excluante du PNCAZ car, bien qu'ils obtiennent des millions de dollars de la vente de carbone, les fonds ne bénéficient pas aux communautés.
Nouveau contrat social
La proposition indigène demande une consultation préalable sur le PNCAZ et le projet carbone REDD+, afin de protéger les droits des peuples indigènes.
Il propose également la délimitation de territoires collectifs au sein du PNCAZ, et la participation pleine et effective des peuples autochtones à la gestion du parc national.
Outre la distribution des bénéfices des crédits carbone aux communautés Kichwa et le respect de la structure indigène, les fédérations indigènes doivent être incluses dans toute coordination.
Le nouveau contrat prévoit également la responsabilité et la transparence de la part de CIMA, l'ONG qui gère le parc, et du Service national des zones naturelles protégées par l'État (Sernanp).
Cette reddition de comptes aurait lieu dans les communautés kichwa, en présence du ministère de la Culture (Mincul) et des fédérations autochtones représentant les communautés kichwa.
Enfin, ils demandent le retrait du PNCAZ de la liste verte de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ainsi que des réparations et des compensations pour 20 ans d'exclusion des communautés autochtones.
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Le parc national de Cordillera Azul a été créé en 2001 sans respecter les droits des communautés Kichwa, affirment les fédérations autochtones. Photo : Andina
Poursuites judiciaires
Ces demandes ont été présentées par les Kichwa lors d'une réunion de haut niveau tenue le 3 septembre à Chazuta, dans la région de San Martín, en présence des autorités.
Des représentants du Mincul, du Sernanp, ainsi que du Comité de coordination pour le développement et la défense des peuples indigènes de la région de San Martin (Codepisam) et de trois de ses fédérations kichwa y ont participé.
Il s'agit du Conseil ethnique des peuples kichwa d'Amazonie (CEPKA), de la Fédération des peuples indigènes Kechua Chazuta d'Amazonie (FEPIKECHA) et de la Fédération des peuples indigènes Kechwa du Bajo Huallaga San Martin (FEPIKBHSAM).
"Un nouveau sentiment a commencé et nous voulons que l'État reconnaisse les droits ancestraux des peuples. Aujourd'hui, il est temps de passer un nouveau contrat social", a déclaré le vice-président de Codepisam, Wiler Saurin.de droits de l'homme.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 08/09/2022
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Kichwas exigen nuevo contrato social para conservar Pque. Cordillera Azul
Propuesta es presentada frente a los más de 20 años de exclusión indígena del modelo de conservación actual del Parque Nacional Cordillera Azul (PNCAZ), en San Martín. Servindi, 8 de setiembr...