Mexique : Ils demandent que cessent les menaces du gouvernement contre la garde communale communauté d'Ostula
Publié le 17 Septembre 2022
Redacción Desinformémonos
15 septembre 2022
Photo : Radio Pozol
Mexico| Desinformémonos. Le collectif Llegó la Hora de los Pueblos a demandé au gouvernement du Michoacán de suspendre toute action visant à désarmer, diffamer, stigmatiser, démanteler ou criminaliser la garde communautaire de Santa María Ostula, dont l'organisation autonome a assuré la sécurité de la communauté en l'absence des autorités.
L'exhortation du collectif fait suite aux déclarations du gouverneur de l'État, Alfredo Ramírez Bedolla, qui a menacé, le 6 septembre, de supprimer les postes de contrôle et les filtres de sécurité dont la Garde communale assure la surveillance depuis 2009.
"Le gouvernement du Michoacán s'appuie sur une réforme de la loi sur le système de sécurité, liée à la loi organique municipale, qui vise à ne permettre aux rondas et aux gardes communaux de fonctionner que dans les communautés dotées d'"autogouvernements" reconnus par l'Institut électoral et disposant d'un budget direct", explique le collectif.
Elle a ajouté que l'intention du gouvernement est une menace qui implique une violation "grave" de l'autonomie et de l'autodétermination consacrées tant par l'article 2 de la Constitution que par la communauté internationale.
Pour cette raison, ils se sont joints à l'appel de la communauté d'Ostula à respecter leur garde communale et à cesser les menaces à leur encontre, car avec les groupes d'autodéfense des municipalités de Chinicuila, Coahuayana et Aquila, ils soutiennent le système de sécurité communautaire dans la région de la Sierra-Costa du Michoacán.
Vous trouverez ci-dessous le communiqué complet :
La communauté nahua de Santa María Ostula, dans le Michoacán, qui exerce un gouvernement autonome et maintient le fonctionnement de sa garde communale depuis 2009, a manifesté après que le gouverneur de l'entité, Alfredo Ramírez Bedolla, a menacé de supprimer les postes de contrôle qui gardent les membres de leur système de sécurité communautaire le 6 septembre.
Dans un communiqué, le gouverneur du Michoacán a annoncé qu'il allait retirer les "barricades", en référence aux filtres de sécurité que la communauté nahua maintient sur la route fédérale 200. Dans le même temps, le fonctionnaire a lancé des accusations visant à criminaliser les civils armés qui, selon lui, sont "hors la loi".
La communauté nahua d'Ostula a réitéré son rejet de tout gouvernement extérieur pénétrant sur son territoire sous prétexte de sécurité. Ils ont répondu que la Garde communale n'entrave pas la libre circulation aux points de contrôle qu'elle maintient, et qu'il n'y a pas de groupes criminels qui menacent l'intégrité de la population. Et ils ont réitéré que "Notre Garde Communale est avalisée par une Assemblée Générale, qui est celle qui régit nos lois d'us et coutumes".
Ils ont souligné que "nous défendrons l'existence, le fonctionnement et la permanence de notre garde communale et de notre système de sécurité communautaire, car ce sont eux, et non les sociétés de sécurité gouvernementales corrompues, qui garantissent la vie et l'intégrité des habitants de la communauté et de la municipalité".
Ils ont exigé le respect de leurs lois internes qui légitiment le fonctionnement de la Garde communale qui, avec les groupes d'autodéfense des municipalités de Chinicuila, Coahuayana et Aquila, soutient le système de sécurité communautaire dans la région de la Sierra-Costa du Michoacán.
En tant que collectif, notre préoccupation est renforcée par la grave situation d'insécurité et de violence dans l'État du Michoacán, que la Garde communale d'Ostula a su affronter et contenir ?
Il s'agit d'une menace qui implique une violation grave de l'autonomie et de l'autodétermination consacrées tant par l'article 2 de la Constitution que par la communauté internationale. Le gouvernement du Michoacán s'appuie sur une réforme de la loi sur le système de sécurité, liée à la loi organique municipale, qui vise à ne permettre le fonctionnement que des rondas et des gardes communaux des communautés dotées d'"autogouvernements" reconnus par l'Institut électoral, et qui exercent un budget direct. Ces conditions devraient être décidées par chaque communauté qui en décide et en fait la demande et non une imposition externe et généralisée.
Par conséquent, nous demandons au gouvernement de l'État du Michoacán de s'abstenir de toute violence et de suspendre toute action visant à désarmer, diffamer, stigmatiser, démanteler ou criminaliser la Garde communale de Santa María Ostula.
Collectif de soutien au CNI-CIG-EZLN, Le temps des peuples est arrivé
traduction caro d'un communiqué paru sur Desinformémonos le 15/09/2022
Exigen alto a las amenazas del gobierno contra guardia comunal de Ostula
Foto: Radio Pozol Ciudad de México | Desinformémonos. El colectivo Llegó la Hora de los Pueblos exigió al gobierno de Michoacán que suspenda toda acción que tenga como fin desarmar, difamar ...