Colombie :  Communiqué de la Commission nationale des femmes autochtones

Publié le 18 Septembre 2022

par Communications dans Comunicados 14 septembre 2022

Bogotá D.C., 13 septembre 2022

Messieurs : TABLE PERMANENTE DE CONCERTATION - MPC E.S.D.

OBJET :

 

Nous, les commissaires des cinq organisations autochtones et les membres du secrétariat technique de la Commission nationale des femmes autochtones - CNMI, vous adressons nos salutations cordiales. Nous vous envoyons cette lettre afin de vous faire part de notre rejet des événements qui ont eu lieu aujourd'hui, 13 septembre, lors de la séance d'installation du Fonds de développement pour les femmes rurales - FOMMUR, au cours de laquelle l'une de nos commissaires a été victime d'abus et de mauvais traitements.

L'aînée GLADYS FLORALBA HERNANDEZ DE GALINDO, commissaire indigène représentant l'ORGANISATION NATIONALE INDIGÈNE DE COLOMBIE - ONIC dans la CNMI, a été élue par la Commission nationale des femmes indigènes - CNMI comme représentante au comité directeur du Fonds pour la promotion des femmes rurales le 24 juin 2022. Conformément aux exigences stipulées dans le décret 1731 de 2021 et la résolution 00156 de 2022, nous avons été convoqués pour participer au comité susmentionné.

Aujourd'hui, 13 septembre, la première séance d'installation du FOMMUR a eu lieu au Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, présidée par la Ministre de l'Agriculture, Mme CECILIA LÓPEZ MONTAÑO. Comme il est logique, notre commissaire a assisté à cet événement et avait préalablement demandé à être accompagnée de la conseillère Victoria Neuta, qui lui fournissait des conseils techniques.

L'accompagnement demandé par la commissaire Gladys a provoqué un malaise parmi les participants, principalement parmi les déléguées des femmes rurales de FOMMUR, qui n'ont pas accepté cet accompagnement, au milieu de cette situation la ministre CECILIA LOPEZ MONTAÑO est intervenue et d'une manière agressive ne permettant pas de justifier le pourquoi de la présence de la conseillère VICTORIA NEUTA, nous ordonnant de nous taire, nous interdisant l'utilisation de la parole pour faire la clarté. Il est de notre devoir de dénoncer les offenses que Mme CECILIA LÓPEZ MONTAÑO a déchaînées contre notre commissaire GLADYS HERNANDEZ et son compagnon, car il n'est pas possible d'ignorer les mots indélicats, agressifs et discriminatoires que la ministre a utilisés à l'égard de la commissaire et représentante des femmes indigènes. Dans ce scénario, la ministre a également déprécié la représentation de la déléguée Gladys Hernández en lui disant, selon ses propres termes, que " si elle ne peut pas prendre de décision et n'a pas la capacité de parler au nom des femmes autochtones, qu'elle s'en aille et qu'on nomme quelqu'un d'autre pour venir parler ", ignorant ses capacités et sa représentation en tant que déléguée des femmes autochtones pour la Commission nationale des femmes et le décret 1097 de 2020 qui a créé la commission.

Lors de notre participation à ces tables rondes techniques, nous avons demandé que les femmes des peuples ethniques puissent compter sur l'assistance de conseillers techniques spécialisés pour le développement de processus tels que : l'élaboration de règlements, de plans opérationnels, de plans d'investissement, la distribution de ressources, entre autres. Le refus de cette demande d'accompagnement viole le droit des peuples autochtones et les conditions d'équité d'être assistés techniquement dans ces processus et scénarios avec le gouvernement national.

Il est également valable de signaler que nous, les femmes indigènes, ne sommes pas incluses dans le développement du comité technique de la FOMMUR, dans la révision des règlements opérationnels et internes construits par les institutions et les femmes rurales.

Enfin, la CNMI rejette le traitement et les mots discriminatoires et agressifs utilisés aujourd'hui 13 septembre aux délégués de la CNMI par la fonctionnaire du ministère de l'Agriculture, Nous exigeons des excuses publiques de la part de la ministre, qui manque de respect aux femmes indigènes, dirigées par notre représentante, la commissaire GLADYS HERNANDEZ, et nous exigeons une table ronde dans le cadre du MPC- CNMI pour l'accord des ressources pour les plans, programmes et projets des femmes indigènes dans le cadre du FOMMUR, puisque c'est la première fois qu'on nous fait participer à ce scénario conformément à la loi 731 de 2002.

traduction caro d'un communiqué paru sur le site de l'ONIC le 13/09/2022

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