Chili : Boric appelle tous les partis à poursuivre le processus constituant

Publié le 5 Septembre 2022

Le président Gabriel Boric a appelé tous les partis à se réunir lundi après-midi pour donner "une continuité au processus constituant" après que les premiers résultats du plébiscite qui impose le rejet de la nouvelle Constitution aient été connus.

Selon les résultats avec 99 % des bureaux de vote dépouillés, le rejet a obtenu 61,87 % et l'approbation 38,13 % des voix.

Bien que le "oui" ait balayé l'étranger, l'emportant en Espagne, en Allemagne, en Australie, en France et en Suède avec un pourcentage d'environ 70,1 %, le vote obligatoire a favorisé le "non". 

Selon la Constitution actuelle telle que réformée en novembre 2019 : "si la question posée aux citoyens lors du plébiscite de ratification est rejetée, la présente Constitution reste en vigueur".

Le président Boric a déclaré en juillet que si le nouveau texte était rejeté, il opterait pour un autre processus constituant, une proposition qui aurait le soutien de la majorité des citoyens, selon l'institut de sondage Activa.

Les résultats de l'enquête mensuelle Pulso Ciudadano de juillet montrent qu'en cas de rejet de la nouvelle constitution proposée, 62,8% préféreraient engager un nouveau processus constitutionnel, tandis que 31,8% sont favorables au maintien de la constitution actuelle.

Ils acceptent les résultats avec humilité

Après la connaissance des résultats de plus de 80% des bureaux de vote dépouillés, qui ont confirmé un avantage inamovible en faveur du Rejet lors du plébiscite sur le départ de la nouvelle Constitution, le commandement de l'Approbation a reconnu sa défaite.

Le porte-parole Vlado Mirosevic a déclaré que "nous acceptons humblement ce résultat et son contenu, en tant que pays nous méritons d'avoir une nouvelle Constitution qui contient le sentiment majoritaire du peuple chilien".

"Il y a deux ans, nous avons décidé librement et souverainement d'entamer ce chemin d'un texte écrit en démocratie, avec une convention constitutionnelle totalement paritaire et avec un mandat clair des citoyens".

"Aujourd'hui, après une journée historique de participation que nous apprécions beaucoup, car elle renforce notre démocratie, les citoyens ont décidé de rejeter le texte proposé par la Convention constitutionnelle et en tant que commandement de l'Apruebo, nous reconnaissons ce résultat et écoutons avec humilité ce que le peuple chilien a dit", a-t-il ajouté.

Karol Cariola, à son tour, a indiqué que "à ceux qui ont voté pour l'Apruebo, nous voulons tout d'abord dire merci, non seulement pour avoir soutenu cette option, mais aussi pour avoir pris le risque pendant des mois dans les rues de notre pays et du monde entier".

"Nous voulons remercier le commandement, ceux qui ont travaillé avec engagement dans l'élaboration de la proposition constitutionnelle. Nous voulons aussi appeler au calme, être fiers du travail que nous avons accompli car nous avons tout donné", a-t-elle déclaré.

"En même temps, nous soulignons que la manifestation majoritaire du plébiscite du 25 octobre est toujours valable, en tant que forces sociales et politiques que nous nous articulons pour l'Approbation, nous nous engageons à générer les conditions nécessaires pour canaliser, de manière efficace, la volonté populaire et construire le chemin qui nous conduira à nous doter d'une nouvelle Constitution, cette volonté forte et claire qui nous a amené à ce jour n'est pas perdue avec ce résultat" Karol Cariola - députée du PC. 

"La Constitution des années 80 ne nous unit pas et ne nous représente pas, la décision de nous donner une nouvelle Constitution est toujours valable aujourd'hui et a été reconnue par les représentants même du Parti du refus tout au long de leur campagne" a ajouté Cariola.

"Nous avons promis au pays que la Constitution des abus et de la dictature sera laissée dans le passé nous avons donné notre parole à tout le Chili que nous ferons pression pour une nouvelle Constitution dès que possible. Ce défi de concrétiser les changements structurels est toujours d'actualité et nous ne l'abandonnerons pas", a-t-elle ajouté.

Nous devons tirer des leçons

Felipe Heusser, également porte-parole du commandement, a déclaré qu'"aujourd'hui, le défi est de tirer les leçons de ce processus, de cette campagne, car nous allons continuer sur la voie d'une nouvelle Constitution qui exige un dialogue honnête, la confiance et des conversations qui informent et responsabilisent les citoyens".

"Notre engagement envers la démocratie reste plus fort que jamais, et nous nous engageons à aller résolument de l'avant avec les transformations auxquelles nous aspirons", a-t-il déclaré.

Avant ces déclarations, Flavia Torrealba, présidente de la FRVS, a souligné que "en tant que Fédération régionaliste, nous sommes choqués, attristés, mais nous reconnaissons naturellement la défaite".

"Il y aura un temps pour analyser tous ces facteurs, nous pensons que l'heure est au calme maintenant, pour chercher des espaces de réflexion et trouver les raisons et la voix du peuple chilien qui a manifesté avec tant de force".

"La première lecture que nous avons de la Fédération régionaliste verte, c'est que, dans ce pays, il fallait offrir l'institutionnalité, et nous pensons que peut-être la stratégie qui a été utilisée doit être revue. Ce n'était pas nécessairement eux, peut-être les parties auraient-elles dû jouer un rôle plus important", a-t-il ajouté.

"Le président de la République va être un symbole d'unité dans notre pays, le président Boric va être celui qui appelle à l'unité nationale et naturellement nous allons être disponibles pour le soutenir", a-t-il souligné.

De son côté, la députée Carmen Hertz (PC) a expliqué que "nous n'avions pas les porte-paroles pour démonter les fake news". C'est un pas en arrière, non pas pour Apruebo Dignidad, mais pour la société chilienne".

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Avec des informations de Radio UChile : https://radio.uchile.cl/2022/09/04/comando-del-apruebo-aceptamos-con-humildad-este-resultado/

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Chili, #Constitution

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