L’Association France Palestine Solidarité a
déjà salué l’initiative des député·e·s qui ont, le 13 juillet, déposé une proposition de résolution qui condamne «
l'institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid à l'encontre du peuple palestinien ». Une proposition parfaitement étayée sur le plan juridique, et qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un premier dépôt en mai dernier sans que cela ne suscite la moindre réaction.
Cette fois, c’est tout le réseau des soutiens inconditionnels à l’Etat d’Israël qui s’est déchaîné, dans une incroyable démesure. Cette résolution porterait en elle la haine d’Israël, et pire encore de la « communauté juive » d’Israël. Les polémistes font mine d’ignorer que la définition internationale de l’apartheid dépasse le cas de l’Afrique du Sud, et que la notion de « groupe racial », dans une acception très large, fait partie intégrante de cette définition ! La « définition IHRA » de l’antisémitisme est largement invoquée en s’appuyant sur ses « exemples » contestés… alors qu’ils ont été
exclus de la résolution votée à l’Assemblée Nationale de décembre 2019 ! Une organisation qui se prétend antiraciste alimente ce déni en osant demander à la présidente de l’Assemblée nationale d’enfreindre les règles qui fixent son ordre du jour. Et le ministre Eric Dupond-Moretti a cru bon d’en rajouter à ces attaques, en accusant d’antisémitisme les député·e·s qu’il qualifie d’ « extrême-gauche ».