Pérou : San Martin : L'invasion de la communauté Awajún fait un mort et plusieurs blessés
Publié le 10 Juillet 2022
Image de référence des populations indigènes de la région de San Martin. Photo : FERIAAM
L'organisation indigène Aidesep a demandé aux autorités d'intervenir de toute urgence pour établir un dialogue permettant de respecter le droit à la propriété du peuple Awajún.
Servindi, 8 juillet 2022 - Une confrontation entre des envahisseurs et des villageois Awajún dans la communauté indigène de Huascayacu, district et province de Moyobamba, à San Martín, a fait un mort et plusieurs blessés.
C'est ce qu'a rapporté l'Association interethnique pour le développement de la selva péruvienne (Aidesep), qui a demandé aux autorités d'intervenir pour faire respecter le droit du peuple Awajún à sa propriété territoriale ancestrale.
La confrontation
Selon Aidesep, la confrontation a eu lieu aux premières heures du vendredi 8 juillet, lorsqu'un groupe armé d'environ 200 personnes a pénétré sans autorisation sur le territoire communal.
"Ces intrus portaient des gilets les identifiant comme des patrouilles de paysans appartenant à la CUNARC-P et ont exigé que les membres de la communauté se retirent de leurs propres territoires", ont-ils déclaré.
Selon ce récit, la communauté autochtone a d'abord invité les envahisseurs, qui portaient des armes à feu et des armes blanches, à dialoguer dans le but de dissiper les doutes et de clarifier les faits.
Cependant, les envahisseurs ont alors ouvert le feu sur les membres de la communauté, entraînant une confrontation avec la population Awajún qui a fait un mort et plusieurs blessés, selon l'Aidesep.
Vendredi 8 juillet, dans l'après-midi, trois personnes avaient été confirmées blessées. Le Bureau du Médiateur a indiqué que le déplacement du personnel de santé était coordonné pour la prise en charge de ces personnes.
Ils demandent une intervention
Après l'incident, l'organisation indigène nationale a publié une déclaration demandant, en premier lieu, l'intervention des autorités pour réduire le conflit dans la région.
Ils ont demandé au ministère de la Justice, au gouvernement régional (GORE) de San Martin et au bureau du médiateur de mettre en place une commission de dialogue afin de garantir le respect du droit à la propriété du peuple Awajún.
Ils ont également exhorté le GORE de San Martin à ne pas approuver la dépossession des terres communales "avec l'argument que si elles sont déboisées, la cession en usage est annulée et la terre est retirée à la communauté".
De même, ils ont demandé à la CUNARC-p de clarifier les responsabilités et/ou de sanctionner ses membres ou des tiers, considérant que les envahisseurs portaient des gilets de la CUNARC-p.
Enfin, ils ont demandé au ministère public d'enquêter sur le contexte social et criminel des événements, soulignant que les membres de la communauté Awajún n'avaient pas d'armes à feu car ils n'avaient pas l'intention de s'affronter.
La racine du problème
La communauté indigène Shimpiyacu de San Martin est en conflit social depuis plus de 20 ans en raison de tentatives d'invasion par de prétendues patrouilles de paysans cherchant à s'emparer du territoire.
Selon Wilfredo Tsamash, président de la Coordination de Développement des peuples Indigènes de la Région de San Martín (Codepisam), la base régionale de l'Aidesep, cela a conduit à des conflits sociaux comme celui qui vient de se produire.
Ce n'est pas la première fois que cette situation se présente. "Il y avait déjà eu trois tentatives ratées avant aujourd'hui", qui ont été contenues pacifiquement par la communauté, a déclaré le dirigeant à RPP Noticias.
Il a également déclaré que les envahisseurs "se font appeler patrouilles de paysans", mais en réalité "ce sont des migrants de différentes régions du Pérou, de Cajamarca, Jaén, Trujillo" qui viennent à San Martín.
Le leader autochtone a souligné que les territoires que ces colons ont l'intention d'occuper ne sont pas autodéterminés, mais sont des territoires titrés et des propriétés autochtones. C'est de là que vient le rejet des autochtones.
Aidesep a regretté que, malgré des plaintes répétées, l'État ne mette pas en œuvre des politiques publiques pour garantir le respect de leurs droits collectifs en tant que peuples autochtones.
En outre, il a également manqué à son devoir de donner la priorité à la protection de la vie et de l'intégrité des dirigeants autochtones en danger, en coordination avec les autorités autochtones.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 09/07/2022
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