Mexique : Le Conseil suprême autochtone du Michoacán s'empare des autoroutes fédérales pour défendre les forêts

Publié le 7 Juillet 2022

6 JUILLET 2022

Le Conseil suprême indigène du Michoacán prend le contrôle des autoroutes fédérales pour défendre les forêts

Journée de lutte pour la défense des forêts, de l'eau et de la Terre Mère :

 

JOURNÉE DE LUTTE POUR LA DÉFENSE DES FORÊTS, DE L'EAU ET DE LA TERRE MÈRE

AUX PEUPLES ET COMMUNAUTÉS ORIGINAIRES
AUX MÉDIAS

À L'ÉTAT MEXICAIN

Communautés P'urhépecha le 6 juillet 2022

K'eri Kunkorhekua Iretecheri, le Conseil suprême indigène du Michoacán #CSIM, Conseil libre et autonome des peuples originaires du Michoacán, indépendant des gouvernements, des partis politiques et des ordres religieux, Assemblée générale des autorités indigènes de 65 communautés originaires, dans l'exercice du droit de protester et dans une décision communautaire et consensuelle, nous avons aujourd'hui occupé pacifiquement quatre routes fédérales du Michoacán dans nos territoires ancestraux pour défendre les Forêts, l'Eau et la Terre Mère, ainsi que pour exiger le respect des Droits Collectifs des Peuples Originaires.

Routes bloquées par les comuneras et les comuneros :

1.- Autoroute Cheran-Zamora à la hauteur de Huáncito.
2 - Autoroute Pátzcuaro-Uruapan à San Juan Tumbio.
3 - Autoroute Paracho-Uruapan à Paracho.
4.- Autoroute Morelia-Lázaro Cárdenas à la hauteur de Caltzontzin.

Énoncé du problème et énoncé de la pétition :

1 - Les peuples et communautés originaires sont historiquement des gardiens essentiels et silencieux des forêts, des cycles de l'eau et de la biodiversité, dans ce contexte, nous demandons que le gouvernement fédéral et celui de l'État livrent 500 000 plants de pin pour la reforestation sociale, c'est-à-dire la replantation sans recevoir de rémunération, étant donné que ces 3 dernières années, le #CSIM a planté 1 300 000 plants de pin dans les communautés indigènes. Nous dénonçons publiquement le fait que pour cette année, la CONAFOR affirme qu'elle n'a "aucun budget", et qu'elle ne fournira pas un seul plant de pin pour la reforestation sociale.

2. - Au Congrès de l'État du Michoacán, ces dernières années, 10 projets de loi ont été présentés qui affectent directement les droits collectifs des communautés autochtones, dont aucun n'a été consulté de manière libre, préalable, informée et culturellement appropriée, puisqu'ils ont été élaborés de manière paternaliste et unilatérale, Nous demandons à la 75ème législature du Michoacán de consulter les communautés indigènes de manière appropriée et contraignante et de reconnaître légalement les Rondas Comunales, qui sont des systèmes de sécurité historiques, légitimes et légaux des peuples originaires, ainsi que le droit collectif des encargaturas del orden à l'autonomie et à l'accès au budget direct. Plus de discrimination à l'encontre des communautés autochtones.

3. - L'Institut national des peuples indigènes du Michoacán (INPI), malgré le discours officiel, est devenu un obstacle bureaucratique pour les communautés indigènes qui souhaitent obtenir l'autonomie gouvernementale, car pour avoir accès au budget direct, elles demandent un certificat de reconnaissance en tant que communauté indigène, dans ce sens, L'INPI Michoacán n'a pas délivré ce certificat à la Communauté d'Ocumicho depuis deux mois. Nous continuons donc à exiger que le gouvernement fédéral cesse de couvrir les fonctionnaires corrompus qui ne font pas leur travail par action, omission ou inefficacité, comme Celerino Felipe Cruz, qui ne cesse d'entraver les communautés autonomes. Nous demandons catégoriquement que l'INPI cesse d'entraver l'autonomie des communautés autochtones du Michoacán et qu'il contribue réellement à la protection des droits collectifs des peuples autochtones.

VIVE LE JUCHÁRI UINÁPEKUA !

TERUNHASKUA K' OIA, ECHERI KA JURAMUKUKUA IAMENTU IRETECHANI

JUSTICE, TERRITOIRE ET AUTONOMIE POUR LES PEUPLES AUTOCHTONES

traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CNI le 06/07/2022

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