La " Caravana abriendo las fronteras" Pyrénées-Alpes 2022 étape Gurs-Bielsa

Publié le 25 Juillet 2022

La Caravane Pyrénées Alpes est partie dimanche matin, pour son deuxième jour, d'Euskal Herria vers le camp de Gurs-Oloron, dit camp basque, où dans la reconstitution d'un de ses baraquements (la France voulait effacer tout vestige de sa cruelle politique d'accueil et de collaboration avec une forêt) l'historien Josu Chueca a raconté le parcours de ceux qui fuyaient la guerre et se retrouvaient dans la promiscuité, la faim et des conditions de vie inhumaines. Gurs était officiellement appelé camp de réception, bien qu'un panneau désormais corrigé l'appelait ce qu'il était, un camp de concentration. Ce jeu de noms nous renvoie aux réalités des camps d'internement d'aujourd'hui..., où les États européens "accueillent" ceux qui arrivent en quête d'un refuge.
De Gurs à Bielsa, la Gernika aragonaise, rasée par les fascistes et où s'est produit un exode massif vers une France où les attendaient des autorités criminelles et un peuple solidaire. Les relations entre les habitants de Bielsa et l'autre côté de la frontière étaient déjà étroites, puisque les "hirondelles", garçons et filles, allaient servir dans les maisons françaises pendant l'hiver pour travailler à la maison en été. De nombreux hommes ont également émigré pour travailler sur les ouvrages hydrauliques du côté français de la frontière afin de gagner suffisamment d'argent pour peut-être rentrer chez eux.
À Bielsa, nous avons rencontré des descendants de ces personnes, avec lesquels les caravaneras et les caravaneros partagent des chants républicains et révolutionnaires, pour danser avec les joueurs de cornemuse et écouter le témoignage de personnes qui ont émigré pour des raisons économiques ou politiques. 

De Bielsa, la caravane continue son chemin vers Perpinyà.

Les camarades de la chorale Rojinegra participaient à cet évènement dont vous trouverez le reportage photo en lien ci-dessous.
 

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