Colombie : L'affectation de la vie et de la paix contre les communautés indigènes du Cauca et du pays s'aggrave

Publié le 7 Juillet 2022

 

6 juillet 2022 


La violence rôde et ne cesse de toucher nos communautés.

Ces derniers mois, plus de huit communiqués ont été publiés par l'Association des conseils indigènes du nord de Cauca, l'ACIN, comme autant d'avertissements précoces du risque grave dans lequel se trouvent les communautés en raison de l'augmentation des meurtres, des affrontements entre groupes armés dans les territoires, des menaces à l'encontre des dirigeants et d'autres actes de discorde, sans que ces appels aient servi à atténuer l'impact sur la vie, les droits humains et la paix.

Les derniers actes de violence ont fait deux morts, dont Camilo Puni Bomba, membre de la communauté de Guaitalá, resguardo de Munchique los Tigres, enseignant depuis dix ans au Colegio Agrícola La Aurora ; On s'inquiète également des affrontements permanents entre groupes armés qui ont laissé plus d'une centaine de familles vivant dans le resguardo de Las Delicias, municipalité de Buenos Aires, entre deux feux. La dispute pour le contrôle des économies illicites a généré des désaccords sur ce territoire, dont les principales victimes sont les dirigeants indigènes et les membres des communautés qui se sont opposés à ces dynamiques.

Carmen Gembuel, représentante légale du Conseil régional indigène du Cauca, CRIC, a déclaré que "c'est une guerre qui ne nous appartient pas, le gouvernement doit garantir la vie et la paix dans nos territoires. Nous insistons sur la rapidité de la mise en œuvre de l'accord de paix" ; de même, le conseiller principal Mauricio Capaz a lancé un appel véhément aux groupes armés légaux et illégaux pour qu'ils respectent la population civile et la laissent en dehors du conflit armé.

Comme dans le nord du Cauca, où la discorde est en augmentation, le CRIC a rejeté les actes de violence dans les départements de Nariño et Valle del Cauca. Le premier incident s'est produit à Tumaco, où le leader Juan Orlando Moreano, gouverneur suppléant du resguardo Awá Inda Sabaleta, a été assassiné, La seconde est la menace proférée à l'encontre du gouverneur de l'université de Valle, Luis Alberto Ussa Túnubala, par deux inconnus qui se sont approchés de lui dans la ville de Cali de manière violente et ont pointé une arme à feu sur sa tête, lui disant que "nous commençons à nettoyer les soi-disant dirigeants de Petrista Castro-Chavista de l'Univalle".

Face à ce difficile panorama de violence à l'encontre des communautés indigènes du Cauca et du pays, le CRIC a dénoncé à l'opinion publique nationale et internationale le caractère systématique des actions de ce gouvernement qui touche à sa fin et qui a affecté la vie et l'autonomie des peuples indigènes durant ces quatre années par des violations constantes des droits de l'homme, sans qu'il y ait, à quelques semaines de la fin du mandat du président Duque, la moindre intention de garantir les droits fondamentaux des communautés indigènes.

Par : Programme de communication du CRIC

 

traduction caro d'un communiqué du CRIC du 06/07/2022

https://www.cric-colombia.org/portal/se-agudiza-afectacion-a-la-vida-y-a-la-paz-contra-las-comunidades-indigenas-del-cauca-y-del-pais/?fbclid=IwAR0iwSnXtfQk8u4IYtfsL1iY-CDb1sgB3TEYbVjoR5_j4slSKX-tTIuX0qo

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Cauca, #Violence, #Menaces, #CRIC

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