Colombie : Assassinat d'un gouverneur et deux gardes indigènes du peuple Awá 

Publié le 5 Juillet 2022

Le peuple Awá (Image de référence). Organisation nationale indigène de Colombie, Onic

L'attaque, perpétrée par des acteurs illégaux, a eu lieu en plein jour, sous les yeux des autorités et de la communauté. Les autochtones demandent une aide humanitaire d'urgence.

Servindi, 4 juillet 2022 - Le gouverneur suppléant du Resguardo Awá Inda Sabaleta, Juan Orlando Moreano, et deux gardes indigènes ont été tués dans une attaque perpétrée par des groupes armés en Colombie.

L'attaque a eu lieu le dimanche 3 juillet à midi dans la communauté de Sabaleta, dans la municipalité de Tumaco, province de Nariño. Les autochtones demandent un accompagnement humanitaire urgent et la protection de leurs autorités.

Massacre d'indigènes

L'attaque a eu lieu alors que les victimes se trouvaient dans une réunion interne du resguardo, analysant la situation des droits de l'homme devant les autorités traditionnelles et la communauté.

Les victimes étaient membres de l'Unidad Indígena del Pueblo Awá (Unipa), une organisation qui a rapporté la tragique nouvelle dans des communiqués publiés les 3 et 4 juillet.

Selon l'Unipa, outre le gouverneur Orlando Moreano (35 ans), les gardes John Faver Nastacuas (26 ans) et Carlos José García (29 ans) ont été tués. D'autres personnes ont été gravement blessées.

"La perte de nos autorités brise le tissu social de la communauté, génère la panique dans la communauté et élimine l'espoir d'un avenir pacifique", a déclaré l'organisation.

Un message sincère publié par Unipa le dimanche 3 juillet en hommage aux victimes tuées lors d'une attaque de groupes illégaux. Photo : Unipa

Ils demandent un accompagnement

Après le massacre, l'organisation a déclaré que la situation d'urgence humanitaire du peuple indigène Awá-Unipa avait atteint "un point profondément critique".

"Pendant des décennies, notre peuple Awá a subi les cruautés du conflit, mais ces dernières années, les violations des droits de l'homme se sont aggravées", ont-ils déclaré.

Dans cette ligne, ils ont demandé d'urgence un accompagnement complet par le biais d'une commission humanitaire, car "il y a des familles en confinement et d'autres autorités qui restent en danger".

Ils ont également demandé des mesures de protection immédiates pour les conseillers, les gardes, les gouverneurs et, en général, les autorités autochtones qui ont été touchées par cette situation.

"Nous revendiquons notre droit fondamental à la vie, à la paix et au bien vivre. Nous poursuivons la Minga humanitaire pour la vie et la dignité du peuple Awá Unipa", ont-ils conclu dans leur dernier communiqué.

Traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 04/07/2022

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