Demande d'inclusion des propositions autochtones dans l'accord sur la biodiversité

Publié le 26 Juin 2022

Gregorio Mirabal, coordinateur général du COICA. Photo : FIDA

Ils affirment à Nairobi que la reconnaissance des droits des peuples autochtones est le moyen de protéger la vie sur la planète. La protection de 80% de l'Amazonie d'ici 2025 est fondamentale pour sauvegarder la vie de l'ensemble de l'humanité et garantir la diversité biologique et culturelle de la planète.

Servindi, 25 juin, 2022 - La Coordination des Organisations du Bassin Amazonien (COICA) exige que les propositions des peuples indigènes soient incluses dans le projet de texte de l'accord mondial sur la biodiversité qui est discuté du 21 au 26 juin à Nairobi.

La capitale du Kenya, en Afrique, accueille la quatrième et dernière réunion de négociation visant à élaborer l'accord-cadre qui sera discuté lors de la deuxième session de la Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15).

Les délégués de la Coica à Nairobi soulignent que la sauvegarde de l'Amazonie doit être garantie, car il s'agit d'une région clé pour la protection de la biodiversité de la planète, puisqu'elle abrite 10% des espèces connues dans le monde.

Elle fournit également 20 % de l'eau douce de la planète et plus de 400 millions d'arbres, ce qui en fait le principal biome de stockage de carbone au monde, contribuant sans doute à la régulation du réchauffement climatique.

Pour atteindre cet objectif, il est crucial de reconnaître le rôle fondamental des peuples autochtones en tant que garants de la protection des écosystèmes amazoniens.

Gregorio Mirabal, coordinateur général de la COICA, affirme que "les preuves scientifiques (...) montrent que les peuples autochtones ont été les meilleurs gardiens de la diversité biologique sur leurs territoires ancestraux".

Cela doit se traduire "par un cadre mondial d'objectifs fort et diversifié qui garantisse et reconnaisse effectivement le rôle et les droits des peuples autochtones dans la gestion de leurs territoires".

La perte de biodiversité sur la planète est l'un des problèmes les plus graves qui aggravent la crise climatique, et les peuples autochtones sont l'un des acteurs décisifs de la protection de la biodiversité.

Les preuves scientifiques montrent également que les peuples autochtones ont été les meilleurs gardiens de la diversité biologique sur leurs territoires ancestraux, et cela doit se refléter dans un cadre mondial d'objectifs solide et diversifié qui assure et reconnaisse effectivement le rôle et les droits des peuples autochtones dans la gestion de leurs territoires - Gregorio Mirabal, coordinateur général du COICA. 
En ce sens, il est urgent que les pays parties s'engagent à protéger l'Amazonie tout en respectant les droits des peuples autochtones.

La protection de 80% de l'Amazonie d'ici 2025 est fondamentale pour sauvegarder la vie de toute l'humanité et garantir la diversité biologique et culturelle de la planète.
 

Les peuples autochtones proposent aux pays parties les actions efficaces suivantes pour la protection de la biodiversité mondiale :

  • La démarcation, l'attribution de titres et l'extension des territoires autochtones, en donnant la priorité aux fonds de financement pour la légalisation de 100 millions d'hectares de territoires autochtones en suspens. Les territoires indigènes ne sont pas seulement le sol sur lequel nous marchons, ni seulement les arbres, comme le dit cette vision conservationniste. La vision des territoires autochtones est plus holistique : elle concerne la partie spirituelle et culturelle, ainsi que la protection de la vie des peuples qui y vivent, en liaison avec tous les écosystèmes.
  • Reconnaissance des systèmes de gouvernement propres aux peuples autochtones et de leurs mécanismes de gestion territoriale. L'autonomie garantit la gestion des territoires autochtones, l'équilibre de l'environnement, et c'est ainsi que se transmettent la culture, les connaissances et l'identité des peuples originels.
  • Reconnaissance du système de connaissances autochtones, soutenu par des réglementations plus strictes, comme une alternative clé pour la conservation de la biodiversité. 
  • Reconnaissance du rôle des femmes autochtones dans la défense des écosystèmes amazoniens. Les résultats des efforts de conservation peuvent être améliorés et accrus si les femmes autochtones sont incluses dans les espaces de décision.
  • La garantie de la consultation et du consentement libre, préalable et éclairé.
  • La participation pleine et effective des filles, des garçons et des jeunes autochtones à la prise de décision sur la gestion de la biodiversité.

Fait :

 La première session de la Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15) s'est tenue en octobre 2021 à Kunming, en Chine. La deuxième session se tiendra en décembre 2022 au Canada.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 25/06/2022

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