Mythologie iroquoise : Onatah, l'esprit du maïs
Publié le 13 Mai 2022
Nom : Onatah
Affiliation tribale : Seneca, Cayuga, Mohawk, Oneida, Onondaga
Autres orthographes possibles : Onatha
Prononciation : oh-nah-tah
Aussi connue sous le nom de : Deohako, Esprit du maïs
Type : Déesse, esprit du maïs
Figures apparentées dans d'autres tribus : Selu (Cherokee), Mère du maïs (Arikara), Mondamin (Anishinabe), Femme inconnue (Choctaw)
Dans la mythologie des tribus iroquoises, Onatah était l'une des Deohako (les soutiens de la vie, ou les trois sœurs). Onatah représentait l'esprit du maïs, tandis que ses deux sœurs représentaient les haricots et les courges. Dans une légende iroquoise commune, Onatah a été volée par Tawiscara et cachée sous terre, provoquant une grande famine jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée et libérée.
L'esprit du maïs
Il fut un temps, dit la grand-mère iroquoise, où il n'était pas nécessaire de semer le maïs ni de biner les champs, car le maïs poussait de lui-même et remplissait les vastes prairies. Ses tiges devenaient fortes et hautes, et étaient couvertes de feuilles comme des bannières ondulantes, et remplies d'épis de grains nacrés enveloppés dans des enveloppes vertes et soyeuses.
En ces jours-là, Onatah, l'esprit du maïs, marchait sur la terre. Le soleil touchait amoureusement son visage sombre avec la rougeur du matin, et ses yeux devenaient doux comme la lueur des étoiles sur les ruisseaux sombres. Ses cheveux noirs comme la nuit s'étalaient devant la brise comme un nuage poussé par le vent.
Alors qu'elle marchait à travers les champs, le maïs, le Maïs indien, jaillissait de lui-même de la terre, et remplissait l'air de ses glands frangés et de ses feuilles chuchotantes. Onatah était accompagnée de ses deux soeurs, les esprits de la courge et du haricot. Sur leur passage, des vignes de courges et des plants de haricots poussaient dans les collines de maïs.
Un jour, Onatah s'éloigna seule à la recherche de la rosée précoce. Le Malin de la Terre, Hahgwehdaetgah, la suivit rapidement. Il la saisit par les cheveux et la traîna sous terre jusqu'à sa grotte lugubre. Puis, envoyant ses monstres cracheurs de feu, il fit périr le grain d'Onatah. Et lorsque ses sœurs, les esprits de la courge et du haricot, virent les monstres de feu se déchaîner dans les champs, elles s'envolèrent au loin, terrorisées. Quant à la pauvre Onatah, elle gisait, captive et tremblante, dans la sombre caverne du Malin. Elle pleurait le dépérissement de ses champs de maïs et se lamentait sur ses soeurs en fuite.
"Ô Soleil chaud et lumineux", s'écria-t-elle, "si je peux marcher une fois de plus sur la Terre, je ne quitterai plus jamais mon maïs".
Les petits oiseaux du ciel entendirent son cri et, s'envolant vers le ciel, ils portèrent son vœu et le donnèrent au Soleil qui se promenait dans les cieux bleus.
Le Soleil, qui aimait Onatah, envoya de nombreux faisceaux de lumière. Ils percèrent le sol humide et, pénétrant dans la grotte-prison, la ramenèrent dans ses champs.
Et à partir de ce moment-là, elle surveilla seule ses champs, car ses sœurs, les esprits de la courge et du haricot, ne veillaient plus avec elle. Si ses champs avaient soif, elle ne pouvait plus chercher la rosée précoce. Si les monstres de flamme brûlaient son maïs, elle ne pouvait plus chercher dans les cieux les vents rafraîchissants. Et quand les grandes pluies tombaient et abîmaient sa récolte, sa voix devenait si faible que le soleil ami ne pouvait l'entendre.
Mais Onatah surveillait toujours tendrement ses champs et les petits oiseaux du ciel affluaient à son service. Ils la suivaient à travers les rangs de maïs et faisaient la guerre aux petits ennemis qui rongeaient les racines du grain.
Et au moment de la récolte, Onatah, reconnaissante, répandit le maïs récolté sur ses vastes terres. Et les petits oiseaux, voltigeant et chantant, participèrent joyeusement au festin qui leur était réservé dans les prairies.
L'histoire de l'esprit du maïs
Cette histoire de l'esprit du maïs est présentée dans le livre intitulé The Red Indian Fairy Book de Frances Jenkins Olcott, publié à Boston, New York par Houghton Mifflin Company en 1917.
traduction carolita
sources : native-langage.org, warpaths2peacepipes.com