Mexique : Dénonciation publique : Des hommes armés ont intercepté des compagnons de l'organisation "12 pueblos originarios de Tecámac"

Publié le 31 Mars 2022

29 MARS, 2022

Aujourd'hui, 29 mars, vers 10h30 du matin, nous étions en tournée avec des journalistes du Diario Universal, dans la zone connue sous le nom d'Almaciago, sur le cerro de Chiconauhtla, dans l'ejido de la ville de San Pablo Tecalco, pour documenter les impacts et les effets que l'activité extractive a eu sur les peuples originaires de Tecámac en raison de la construction de l'AIFA et de ce que seront ses travaux associés à l'extraction de tepetate et de matériaux de construction.

Pendant le processus de documentation et d'interview, une camionnette a interrompu l'enregistrement. Quatre hommes sont sortis de la camionnette le visage couvert, deux d'entre eux étaient armés, l'un avec une arme courte et l'autre un policier d'État avec une arme à l'usage exclusif de l'armée, dont les compagnons n'ont pas pu voir le numéro de badge, interceptant violemment les compagnons et les journalistes, exigeant qu'ils quittent les lieux sous la menace et que les enregistrements et les photographies soient effacés. Ils ont également tiré plusieurs coups de feu au sol, frappé un collègue et volé le dossier d'une plainte adressée au bureau du procureur de la protection de l'environnement de l'État de Mexico.

Ces événements se déroulent dans un climat de tension croissante que nous avons dénoncé avec force le 21 mars avec l'augmentation de l'activité extractive et prédatrice dans le Cerro de Chiconauhtla, qui menace non seulement nos moyens de subsistance et nos modes de vie en tant que peuples et repose sur l'impunité et la collusion de tous les niveaux de l'État, Le fait qu'ils permettent de légitimer un projet en violant leur propre réglementation négligente, comme le Manifeste d'impact environnemental du projet d'aéroport, prouve également que dans le cadre légal, ils ne laissent aucun chemin aux peuples, mais menacent désormais aussi ceux d'entre nous qui défendent dignement leur mémoire et leur territoire.

Il convient de mentionner que, bien qu'une plainte ait été déposée auprès du bureau du contrôleur du gouvernement de l'État de Mexico, pour omission de responsabilité dans les incendies criminels, dimanche 27 dernier, le cerro  de Tecalco-Chiconauhtla a de nouveau été incendié intentionnellement, comme un signe clair du harcèlement des pratiques et des connaissances de l'organisation et de l'autonomie communautaires. La plainte initiale devant le bureau du procureur de la protection de l'environnement de l'État de Mexico (PROPAEM) a été déposée le 11 février de cette année, qui n'a pas eu de suite malgré le soutien juridique qui l'accompagnait, uniquement parce qu'elle était adressée au chef du secrétariat de l'environnement de l'État de Mexico, qui, bien qu'accompagné de numéros de téléphone et de courriels, n'a pas été notifié aux parties plaignantes pour corriger l'erreur, ce qui a fait que l'accès à la justice environnementale et sociale est devenu un processus maladroit et inaccessible.

À la lumière de ce qui précède, nous dénonçons toute action d'intimidation de la part d'agents privés ou étatiques contre les déterminations du peuple à défendre ses moyens de subsistance, en particulier celles qui ont lieu aujourd'hui contre le peuple de San Pablo Tecalco.

Nous tenons le gouvernement municipal de Tecámac de Mariela Gutiérrez Escalante et le gouvernement fédéral responsables de l'agression décrite ci-dessus et au cas où ils continueraient à augmenter la spirale de la violence. Nous nous engageons à reconstruire à partir de la joie, de la vie et de la mémoire, pour vous, à partir de la guerre, de la mort et de l'oubli.

CORDIALEMENT


***
Note :
Ces enregistrements sont les seuls que nous ayons pu sauver aujourd'hui et qui donnent un compte rendu partiel de ce qui s'est passé.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1122757415212088&id=100024335214055

traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CNI le 29/03/2022

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