Pérou : Le Mincul va promouvoir la gouvernance territoriale des peuples autochtones

Publié le 21 Janvier 2022

Photo : PNUD Pérou

Le ministère de la culture a annoncé ses lignes d'action prioritaires, axées sur la gouvernance territoriale, le renforcement des langues et la protection des piaci

Servindi, 19 janvier 2021 - Le ministère de la Culture (Mincul) va promouvoir la gouvernance territoriale des peuples autochtones et développer des actions visant à protéger leurs droits collectifs et humains.

Dans le cadre des lignes d'action prioritaires qui seront mises en œuvre au cours des premiers mois de 2022, l'institution a également annoncé qu'elle favorisera les travaux visant à renforcer les langues autochtones et à protéger les peuples en situation d'isolement.

"Nous allons redoubler d'efforts pour garantir l'exercice de leurs droits collectifs, toujours en coordination avec les organisations indigènes représentatives", a déclaré Rocilda Nunta, vice-ministre de l'interculturalité.

Langues indigènes

Parmi les principales lignes d'action qui seront développées par le Mincul figure la préservation et la revitalisation des langues autochtones.

Il est rappelé que cette année marque le début de la Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032, approuvée par l'Assemblée générale des Nations unies et coordonnée par l'Unesco.

Pour cette raison, le Mincul développera des actions dans le but de promouvoir la transmission des langues autochtones et de la tradition orale. Parmi elles, le Plan national d'activités pour cette Décennie sera lancé.

En outre, l'intégration de la diversité linguistique sera encouragée par des échanges d'expériences avec des écrivains indigènes du Chili, de Colombie, d'Équateur, de Bolivie et du Mexique.

Une autre initiative sera la mise en œuvre de cours en Asháninka, Aymara et Harakbut pour les fonctionnaires régionaux de Junín, Puno et Madre de Dios, respectivement.

"Nous continuerons à avancer vers une citoyenneté interculturelle pour et par les peuples autochtones, où l'État est plus proche d'eux, respectant leurs coutumes et leur langue maternelle", a déclaré la vice-ministre Nunta.

Protection des PIACI

Un autre des points qui sera développé par le ministère au cours du premier trimestre de cette année vise à renforcer la protection des droits des personnes en situation d'isolement et de premier contact (PIACI).

Dans le cadre de ces actions, des ateliers seront organisés sur les protocoles d'action PIACI pour les associations de pêcheurs et les dirigeants des communautés indigènes de Madre de Dios qui vivent dans des zones où des peuples isolés sont présents.

Il y aura également une discussion sur les PIACI avec des membres du Congrès représentant la région amazonienne.

En outre, la remise symbolique de l'acte d'inscription de la réserve autochtone Kakataibo Nord et Sud aura lieu. Ainsi que des postes de contrôle et de surveillance qui seront construits dans trois communautés de cette réserve.

Il est rappelé qu'en juillet 2021, la création de cette réserve indigène a été approuvée afin de protéger les groupes isolés du peuple Kakataibo qui vivent entre Loreto, Ucayali et Huánuco.

Gestion de l'information

D'autre part, dans le cadre de la gestion de l'information des peuples, 10 peuples seront intégrés dans la mise à jour de la Base de Données Officielle des Peuples Autochtones (BDPI).

Dans le cadre de ces efforts de gestion, la collecte d'informations sera coordonnée afin d'inclure la communauté rurale d'Aquia, dans la province de Bolognesi (Ancash), dans la base de données des peuples autochtones.

Dans le même ordre d'idées, la base de données du peuple afro-péruvien (BDPAF) sera mise en œuvre, une carte géo-ethnique de leur présence sera présentée et des actions seront développées pour renforcer leurs droits sociaux, culturels et économiques.

Contre la discrimination

Enfin, le Mincul présentera le service d'orientation sur la discrimination ethnique et raciale (ORIENTA) ainsi que des manuels sur le journalisme sans discrimination dans les régions de San Martín, Loreto, Cajamarca et Madre de Dios.

Comme rappelé, selon le recensement national de 2017, 5 millions 984 mille 708 citoyens s'identifient comme faisant partie d'un peuple indigène ou autochtone, tandis que 828 mille 894 se reconnaissent comme afro-péruviens.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 18/01/2022

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