Mexique : Le gouvernement actuel du Guerrero simule le dialogue avec le CIPOG-EZ, tandis que les groupes narco-paramilitaires et ceux qui les protègent continuent de rester impunis
Publié le 28 Janvier 2022
22 JANVIER 2022
A l'armée zapatiste de libération nationale
Au Congrès National Indigène
Au Conseil Indigène de Gouvernement
A la Sexta nationale et internationale
Aux réseaux de résistance et de rébellion
Au Réseau National contre la Répression
Aux médias
Aux organisations des droits de l'homme
22 janvier 2022
Nous savons bien que les mauvais gouvernements administrent le pays pour les capitalistes et qu'ils sont au service de l'argent, de ceux qui, par le sang et la mort, génèrent leurs profits, comme les groupes narco-paramilitaires. En tant que peuples indigènes, nous céderons toujours à la parole, comme nous l'avons fait aujourd'hui avec ceux qui prétendent gouverner l'État de Guerrero, appartenant aujourd'hui à ce qu'ils appellent la Quatrième Transformation, mais à chaque fois, les mauvais gouvernements insistent pour nous faire comprendre qu'ils nous méprisent, qu'ils ne s'intéressent pas à nous, que nos vies ne valent rien pour eux.
Après la dernière réunion entre le CIPOG-EZ, la CNDH et les représentants des trois niveaux de gouvernement le 19 janvier, les gouvernements fédéral, d'état et municipaux, le GN, la SEDENA, le bureau du procureur général et d'autres institutions continuent d'envoyer des personnes qui n'ont aucune capacité à prendre des décisions, à résoudre la situation, à proposer des possibilités, à être sensibles à notre situation ; bien sûr, leurs envoyés n'éprouvent aucune honte à ce que notre lutte en tant que peuple soit due à leur incapacité à résoudre au moins la situation de violence qui sévit dans l'état du Guerrero, sans parler de la pauvreté, de la santé, de l'éducation, etc. Il est clair qu'ils ne sont pas intéressés à résoudre quoi que ce soit, parce que c'est exactement de cela qu'ils vivent, de la mort, de la pauvreté, de la faim, des besoins de la population ; la stratégie des mauvais gouvernements est de permettre que tout soit désordonné, et ensuite de prétendre le résoudre, de prétendre écouter le peuple, de sorte que la population voit à nouveau un mauvais gouvernement comme nécessaire.
Nous nommons Francisco Rodríguez Cisneros, Secrétaire du Gouvernement de l'état de Guerrero, le Colonel Héctor Hernández de la Garde Nationale, Edgar Leyva Cervantes, Directeur Général des Affaires Religieuses, Yuridia Melchor Sánchez, Procureur pour la Défense des Droits de la Femme, Carlos Alberto Villalpando Millán, Sous-secrétaire du gouvernement pour les affaires juridiques et les droits de l'homme, et autres fonctionnaires, directeurs généraux, procureurs, sous-directeurs et sous-directrices, chefs et cheffes, qui réduisent le problème de l'abandon et de la violence dans nos communautés à l'installation de modules de sécurité à l'attention des citoyens, de poursuivre les tournées de la GN et de la SEDENA, et de s'occuper des plaintes ; Bien sûr, la prochaine réunion ne pouvait pas être manquée. Nous voyons clairement qu'ils ne comprennent pas l'ampleur du problème, qu'ils minimisent la violence que nous vivons, qu'ils ne voient pas et n'écoutent pas, car cela signifierait travailler, enquêter, aller au fond du problème, identifier les responsabilités parmi les mêmes fonctionnaires qui protègent les groupes criminels ou qui en font même partie, et ainsi de suite, jusqu'à ce que nous trouvions la vérité et la justice.
Nous, en tant que peuples dignes, appartenant au Conseil indigène et populaire du Guerrero - Emiliano Zapata, savons très bien que tous ces fonctionnaires sont les mêmes qui, par le passé, sous le PRI ou le PRD, et aujourd'hui sous MORENA, simulaient des tables de travail et se faisaient prendre en photo avec les enfants affamés, avec les femmes pauvres, avec les membres de la communauté qui portent dans nos yeux les absences de nos frères et sœurs ; Des absences qui pour vous ne sont que des chiffres afin que lors des prochaines campagnes politiques, vous puissiez dire "il n'y a pas eu autant de morts que sous le dernier gouvernement" ou "maintenant il y a eu plus de morts à cause des provocations des groupes d'opposition qui veulent déstabiliser la 4T".
C'est pourquoi nous disons clairement que nous n'autoriserons plus aucune simulation. Si leur temps est mesuré par les calendriers du pouvoir, par les calendriers électoraux, le nôtre est mesuré par la vie de notre peuple et nous leur disons que nous ne resterons pas assis autour de tables de travail pendant que ceux qui nous assassinent restent libres et menacent nos frères et sœurs de la Montaña Baja de Guerrero. Nous ne manquerons pas non plus de dénoncer le fait que ces groupes criminels qui nous assassinent ont été protégés par la police municipale et d'état, par le ministère public, par le PRD et d'autres institutions ; nous ne manquerons pas de mentionner qu'à côté de la Garde Nationale il y a des camps de "Los Ardillos" et que la GN fait semblant de ne pas les voir et avec cette action permet à nos communautés de vivre dans un état de peur et de terreur permanent. Nous ne manquerons pas non plus de vous rappeler, peuple de la Quatrième Transformation, gouverneur de l'état de Guerrero Evelyn Salgado Pineda, qu'en ne résolvant pas la situation d'insécurité, de mort et de violence dans nos communautés, vous vous rendez également complices des groupes narco-paramilitaires tels que "Los Ardillos".
ARRÊTEZ DE FAIRE SEMBLANT ET DE JOUER AVEC LA VIE DES GENS !
CORDIALEMENT
CONCEJO INDÍGENA Y POPULAR DE GUERRERO – EMILIANO ZAPATA
Traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CNI le 22/01/2022