Pérou : Bureau du Médiateur : manque d'articulation des politiques contre la violence envers les femmes
Publié le 26 Novembre 2021
Photo : Bureau du Médiateur
Le rapport du Médiateur révèle que des problèmes de coordination et de mise en œuvre de ces politiques affectent leur efficacité et leur efficience.
Servindi, 25 novembre, 2021 - Le Bureau du Médiateur avertit que le manque de coordination des normes et des politiques visant à éradiquer la violence contre les femmes affecte leur efficacité et leur efficience.
À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le bureau du Médiateur exprime la nécessité pour l'État d'aborder cette question de manière globale et systématique.
Cela implique non seulement une large problématisation du problème, mais aussi une réponse articulée des différents secteurs et instruments de gestion.
A cette fin, il a publié le rapport : Bilan de la politique publique contre la violence envers les femmes au Pérou (2015 - 2020), qui peut être téléchargé librement sur internet.
Téléchargez le rapport en cliquant sur le lien suivant : https://bit.ly/3p7wFp8.
Diversité des instruments de gestion
Le Bureau du Médiateur reconnaît que, sous la direction du Ministère des Femmes et des Populations Vulnérables (MIMP), divers instruments de gestion, engagements, produits, services et actions avec des indicateurs et des objectifs spécifiques ont été développés.
Au cours de l'administration actuelle, le bureau du Défenseur du peuple a supervisé le travail des institutions du Système national de justice spécialisée (SNEJ) et la réponse des secteurs impliqués, des gouvernements régionaux et locaux dans le Plan national contre la violence de genre 2016-2021 (PNCVG).
Le document identifie les progrès et les obstacles à la mise en œuvre de la Politique nationale pour l'égalité des sexes (PNIG), de la PNCVG, du Programme budgétaire axé sur les résultats pour la réduction de la violence à l'égard des femmes (PPoR-RVcM) et du Plan d'action conjoint (PAC).
De cette manière, le Bureau du Médiateur a pu constater que les instruments ont utilisé des méthodologies différentes dans leur formulation.
Cela signifie que le PAC, par exemple, n'a pas tenu compte de ce qui a été proposé par le PNCVG, ni de l'analyse causale ou des preuves permettant de comprendre le problème qu'il cherche à résoudre.
Malgré cela, sa mise en œuvre a été privilégiée par rapport au Plan national contre la violence de genre 2016-2021.
En ce qui concerne le suivi et l'évaluation des documents, il convient de noter qu'aucune disposition ne prévoit de coordination entre le PNIG et la Commission de haut niveau (CMAN), bien que la loi 30364 exige de cette dernière qu'elle suive et contrôle les plans nationaux qui traitent du problème.
En pratique, la priorité a été donnée au suivi du PAC et du PPoR-RVcM, ce qui a un impact sur le suivi de la réponse de l'Etat aux différentes formes de violence reconnues dans la PNCVG.
Une autre conséquence de la diversité des instruments suivis est que toutes les institutions impliquées dans le problème ne sont pas prises en compte pour le suivi.
Chaque instrument reconnaît un nombre différent d'institutions et seul le groupe composé des MIMP, Mininter, MINJUSDH, Minedu, Minsa, Ministerio Público et Poder Judicial est reconnu dans tous les instruments.
Cette situation génère de multiples décisions normatives et de politique publique, mais sans articulation dans leur formulation et leur mise en œuvre, ce qui peut affecter leur efficience et leur efficacité, avertit le rapport du médiateur.
Recommandations
L'analyse exhaustive réalisée par le Bureau du Médiateur conduit à une série de recommandations telles que les suivantes :
- La présidence du Conseil des ministres doit adopter les mesures nécessaires pour garantir que les politiques promues par le système national de planification stratégique sont en corrélation avec le système national de budget public. De même, il est nécessaire de garantir la mise en œuvre du PNIG* par un axe budgétaire adéquat.
- Le MIMP* doit articuler les différents plans, en considérant le SNEJ* et le PPoR* par rapport à la politique nationale d'égalité des sexes (PNIG). De même, il doit considérer cette politique de manière intégrale dans les normes de gestion correspondantes et mettre en évidence la relation entre la violence et la discrimination structurelle qui affecte particulièrement la diversité des femmes, outre l'homogénéisation des indicateurs et des objectifs dans le processus de mise à jour et d'amélioration de ces instruments de gestion.
- L'Institut national de la statistique et de l'informatique (INEI) doit mettre en place des instruments de mesure des indicateurs liés à la violence conformément au PNIG et au PPoR-RVcM*, ainsi que collecter des informations sur les différentes formes de violence qui affectent les femmes, les filles et les adolescents dans les Endes et les Enares, qui doivent être complétées par les informations qu'il systématise sur la violence dans les relations entre partenaires intimes.
Les sigles (note de caro)
- CMAN Commission de haut niveau
- INEI Institut national de la statistique et de l'informatique
- MIMP Ministère des Femmes et des Populations Vulnérables
- PAC Plan d'action conjoint
- PNCVG Plan national contre la violence de genre 2016-2021
- PNIG Politique nationale pour l'égalité des sexes
- PPoR - RVcM Programme budgétaire axé sur les résultats pour la réduction de la violence à l'égard des femmes
- SNEJ Système national de justice spécialisée
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 25/11/2021
Defensoría: falta articular políticas contra la violencia hacia las mujeres
Servindi, 25 de noviembre, 2021.- La Defensoría del Pueblo advierte que la falta de articulación de las normas y políticas para erradicar la violencia contra la mujer afectan su eficiencia y ...