Colombie : Face à l'assassinat de nos jeunes indigènes, nous appelons à l'unité et à la mobilisation

4 novembre 2021 

Une fois de plus, nos jeunes sont victimes du conflit, ils enlèvent la joie, les rêves et les espoirs de nos communautés. Malheureusement, en raison du manque de terres, de conditions économiques et de travail, beaucoup de nos jeunes sont obligés de migrer, laissant derrière eux leurs familles et leurs territoires, tombant dans la chaîne infâme des cultures illicites comme mode de vie alternatif, a déclaré avec insistance la conseillère principale du CRIC, Carmen Gembuel, au vu des événements survenus à Argelia, dans le Cauca, où des dizaines d'indigènes ont été recrutés par des groupes armés illégaux.

Elle a ajouté que dans les municipalités de Toribio, Corinto, Caloto et Caldono, le recrutement forcé par les groupes armés présents dans ces zones s'est produit parce que les jeunes hommes et femmes ont cessé d'étudier, attirés par des raisons économiques pour devenir de la chair à canon dans la guerre qui s'est emparée du Cauca.
Malheureusement, le conseiller principal du CRIC affirme que de nombreuses familles indigènes se sont rendues dans la municipalité d'Argelia, dans le sud du département du Cauca, pour recevoir les corps de ces jeunes partis avec de fausses illusions et massacrés, démontrant ainsi que la vie et l'harmonie collectives sont mises à mal.

Face à cette réalité qui génère douleur et indignation, le Conseil régional indigène du Cauca - CRIC appelle les différents groupes armés à laisser les jeunes vivre pacifiquement sur leurs territoires, à ne pas les utiliser dans cette guerre, mais surtout à ne pas continuer à les tuer.

En tant qu'organisation indigène nationale, la majorité a indiqué que les communautés, les organisations et les secteurs sociaux appellent à une nouvelle mobilisation le 10 décembre, où ils espèrent dénoncer l'affectation de la vie et des droits de l'homme. Ils ont également ajouté qu'ils exigeront également le respect des accords de paix, que des garanties soient fournies pour la survie des peuples indigènes, car la réalité actuelle montre que les communautés indigènes continuent à être en danger physique et culturel de disparition.
En ce jour, nous réitérerons notre appel véhément aux acteurs armés à ne pas être présents dans nos espaces de vie et à ne pas impliquer nos semences, car nos enfants et nos jeunes doivent survivre dans un territoire en paix et en harmonie.

La mobilisation du 10 décembre, date à laquelle est également commémorée la Journée des droits de l'homme, vise à réitérer l'appel véhément aux acteurs armés à ne pas recruter de jeunes, à cesser le feu dans les territoires, mais aussi à demander au gouvernement national de garantir la paix et la vie des Colombiens.

traduction caro d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 04/11/2021

https://www.cric-colombia.org/portal/ante-el-asesinato-de-nuestros-jovenes-indigenas-convocamos-a-unirnos-y-movilizarnos/