Chansons reprises : El cautivo de Til Til

Publié le 5 Décembre 2021

Assassinat de Manuel Rodriguez, dessin de Luis Fernando Rojas publicado en La Lira Chilena, 1904. De LFR - Luis Fernando Rojas - http://www.memoriachilena.cl/archivos2/pdfs/MC0061521.pdf, Dominio público, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=92469539

 

Chanson de l'auteur compositeur chilien Patricio Manns, écrite en 1966 en hommage au guérillero chilien Manuel Rodríguez Erdoíza (1785/1818), combattant pour l'Indépendance du Chili. Il est considéré comme l'un des "Pères de la Patrie".

 

Le captif de Til-Til

Pau les pupilles claires
parmi lesquelles entrent de nombreux sabres
je l'ai vu briller,
et ce rire qui cachait
je ne sais quels secrets,
et c'était pour moi.
Quand il s'en est allé d'un air hautain
avec les cris d'un huissier
j'ai eu comme un pressentiment
de le voir partir.

On dit que Manuel est son nom
et qu'ils l'emmènent
sur leur chemin vers Til-Til,
que le gouverneur ne veut pas
voir à La Cañada
sa douceur de vivre.
On dit que pendant la guerre, il était
le meilleur et dans la ville
ils l'appellent le Guérilléro
de la liberté.

Je sais seulement qu'il est absent,
que les soldats l'emportent,
attaché à la monture
les troupes le conduisent loin de son général. 
Je sais seulement que le vent va
s'ébattant dans ses cheveux
et que le soleil brille dans ses yeux
alors qu'ils le mènent
sur la route de Til-Til.

On dit qu'il était comme un éclair
quand il galopait
sur son destrier
et qu'au rythme du cavalier
tout le monde l'appelait
du nom : Manuel.

Je ne sais pas si je pourrais un jour
le voir libre et aimable,
Je sais seulement qu'il souriait
en allant vers Til-Til.

***

El cautivo de Til-Til


Por unas pupilas claras
que entre muchos sables
viera relucir,
y esa risa que escondía
no sé qué secretos,
y era para mí.
Cuando altivo se marchó
entre gritos de alguacil
me dolió un presentimiento
al verlo partir.

Dicen que es Manuel su nombre
y que se lo llevan
camino a Til-Til,
que el gobernador no quiere
ver por La Cañada
su porte gentil.
Dicen que en la guerra fue
el mejor y en la ciudad
le llaman el Guerrillero
de la libertad.

Sólo sé que ausente está,
que le llevan los soldados,
que amarrado a la montura
la tropa lo aleja de su General.
Sólo sé que el viento va
jugueteando en sus cabellos
y que el sol brilla en sus ojos
cuando le conducen
camino a Til-Til.

Dicen que era como un rayo
cuando galopaba
sobre su corcel
y que al paso del jinete
todos le decían
por nombre: Manuel.

Yo no sé si volveré
a verle libre y gentil,
sólo sé que sonreía
camino a Til-Til.

Patricio Manns traduction carolita

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Nueva canción, #chansons reprises, #Chili

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