Colombie :  L'Organisation nationale indigène de Colombie - ONIC, RÉPUDIE l'assassinat d'EFRÉN ANTONIO BAILARÍN CARUPIA, ancien gouverneur et garde indigène du Resguardo Chidima Tolo du peuple Embera Eyabida à Acandí, Chocó

Publié le 18 Septembre 2021

par comunicaONIC dans Comunicados ONIC 17 septembre 2021

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#NosEstánMatando #SOSIPueblosIndigenas

Bakatá, le 17 septembre 2021. L'Organisation nationale indigène de Colombie, ONIC - Autorité nationale d'autogestion, exprime sa profonde indignation et rejette catégoriquement l'assassinat d'EFRÉN ANTONIO BAILARÍN CARUPIA, ancien gouverneur et garde indigène du resguardo Chidima Tolo du peuple Embera Eyabida situé dans la municipalité d'Acandí, département de Chocó, survenu le 16 septembre au matin après avoir été abattu alors qu'il pêchait.

Selon le rapport réalisé par notre Observatoire des droits de l'homme sur les violations des droits humains et territoriaux des peuples autochtones à la frontière, entre le 7 août 2018 et le 30 juin 2021, le département du Chocó a connu une augmentation de 0,07% des violations des droits de l'homme, ce qui représente une poursuite du conflit armé dans ce département limitrophe de la République du Panama. Selon les registres, à la date de la présentation du rapport, dans le département du Chocó, 19 334 indigènes étaient en état de confinement, 12. 486 ont été déplacés en raison du danger et du risque que représente la présence dans les territoires, 42 dirigeants et autorités ont été menacés, 35 mineurs ont été recrutés de force, 14 homicides ont été commis, 11 violations territoriales, 6 enlèvements, 5 attaques, 4 blessés par MAP-MUSE, 3 menaces collectives, 1 rétention illégale, 1 décès par MAP-MUSE et 1 autochtone a été signalé comme disparu.

L'assassinat de dirigeants, le confinement de communautés entières, le recrutement et l'utilisation de mineurs par tous les groupes armés sont quelques-unes des violations des droits de l'homme auxquelles le département est actuellement confronté. L'ordonnance interlocutoire 074 d'avril 2016, émise par le premier juge civil spécialisé dans la restitution des terres à Quibdó, a demandé à l'Unité de protection nationale des mesures de protection spéciales en faveur des resguardos de Chidima Tolo et Pescadito, le Comité d'évaluation des risques et de recommandations de mesures (CERREM) et le ministère de la Défense à réaliser une étude immédiate et urgente des conditions de sécurité des dirigeants des communautés embera et, en fonction des résultats, à adopter des mesures de protection. Cependant, à ce jour, aucun résultat pertinent n'indique une action administrative efficace pour protéger la vie et l'intégrité des resguardos et de leurs membres.

L'Organisation nationale indigène de Colombie - ONIC - est solidaire des communautés du Resguardo Chidima Tolo du peuple Embera Eyabida d'Acandí - Chocó - et de la famille de l'ancien gouverneur et garde indigène EFRÉN ANTONIO BAILARÍN CARUPIA. 

NOUS DEMANDONS au gouvernement national de respecter les accords conclus avec les communautés et de se conformer aux différentes recommandations formulées par les organismes de contrôle afin de garantir la vie et la permanence des peuples et nations autochtones sur leur territoire. 

Nous EXIGEONS que les acteurs armés respectent nos vies, nos territoires et la loi d'autonomie convenue pour le retour à l'origine.

Comptez sur nous pour la paix, jamais pour la guerre ! 

 

ORGANISATION NATIONALE INDIGENE DE COLOMBIE - ONIC

AUTORITÉ NATIONALE DU GOUVERNEMENT AUTOCHTONE

Traduction carolita d'un communiqué paru sur le site de l'ONIC le 17/09/2021

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