Colombie : Les Palenqueros

Publié le 8 Juin 2021

 

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Palenquero ou palenquera est le nom donné aux habitants de San Basilio de Palenque, département de Bolívar, municipalité de Mahates en Colombie. Ils sont les descendants de noirs marrons ayant trouvé refuge dans les Montes de María et créé ce palenque.

San Basilio de Palenque

Le village est situé à 60 km au sud-est de la ville de Carthagène des Indes dans les contreforts de Montes de María. Il fait partie du département de Bolívar en Colombie, c’est l’un des 6 corregimientos de la municipalité de Mahates.

Palenque : Champs clos, palissade, enceinte érigée pour la défense d’un lieu. Le mot devient synonyme de village où s’abritaient les Marrons parce que ce village était fortifié avec des clôtures en bois.

Population

Environ 3000 habitants de 435 familles vivent dans 421 résidences.

Le premier article scientifique consacré à San Basilio est attribué à Aaquiles Esclante avec lequel débutent les études afro pour l’anthropologie en Colombie.

En 2004, le ministère de la culture reconnaît Palenque comme un bien d’intérêt culturel de caractère national.

En 2005 l’Unesco le proclame chef d’œuvre du patrimoine oral immatériel de l’humanité.

En 2006 est lancé le plan décennal de sauvegarde articulé autour de 3 programmes :

  • Langue et tradition orale (renforcement et transmission de la langue au niveau de l’école de base et la diffusion de sa tradition orale)
  • Rituel et médecine traditionnelle visant à encourager le respect des différents systèmes de pensées en accord avec les revendications des droits collectifs sur les connaissances traditionnelles.
  • Musique et identité (produire et promouvoir la musique palenquera, renforcer les compétences locales).

La traite d'esclaves dans le port de Carthagène des Indes

Année Origine Régime Nombre
1533/1580 Wolofs Licences 30.000
1580/1640 Angola et Congo Asiento portugais 160.371
1640/1703 Arara et Minas supposé Asiento hollandais Pas d'estimation
1703/1740 Arara et Carabali Asiento français et anglais 30.000
1740/1810 Carabali- Angola Asiento espagnol 15.176
Total     235.547

Asiento: Contrat entre un particulier ou une compagnie commerciale, l’asentista, et la Casa de contratacion. Ce contrat autorisait l’asentista à faire de la traite d’esclaves avec les colonies hispano américaines.

DEL CASTILLO MATHIEU, Nicolás, La llave de las Indias, Bogotá: Ediciones El Tiempo, 1981, p. 431 source

 

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Histoire

Pour l’histoire succincte de l’esclavage en Nouvelle-Grenade et plus tard en Colombie, merci de consulter mon article sur les Afro-Colombiens.

Histoire récente

L’histoire récente est organisée en 3 grands moments :

  • Fin du XIXe siècle aux années 1950 : essor des activités agro-industrielles dans les Caraïbes continentales
  • Des années 1950 au milieu des années 1980 : migration continue des palenqueras vers les centres urbains de la côte Atlantique attirés par la possibilité d’emplois et d’éducation.
  • Des années 1980 à nos jours : les palenqueros renforcent leurs liens avec le corregimiento, protègent leurs traditions et mettent en œuvre le projet ethno-éducatif Palenque, ils créent le festival de Tambores y expresiones culturales de Palenque (Tambours et expressions culturelles de Palenque.

La migration des palenqueros vers les centres urbains de la côte (dans les années 50/80) a donné naissance à une nouvelle génération de palenqueros urbains. L’épicentre de la migration des palenqueros se situe dans le quartier de Nariño à Carthagène. L’organisation culturelle Palenque a été créée dans le but d’alphabétiser les enfants nés et arrivés dans le quartier dans les années 80, de s’organiser par un échange fluide des expériences avec le mouvement cimarron et une forte articulation avec les processus avancés au niveau national par les communautés noires. De nombreuses personnes qui ont commencé à travailler avec l’organisation sont retournées à Palenque dans les années 90 en tant qu’enseignants et ont entamé un processus de reconstruction de la mémoire palenquera à partir de l’école. Un cours d’histoire et de langue palenquera étant une étape importante de ce processus qui vise à compiler les récits oraux de l’histoire du corregimiento. A partir de là une nouvelle valeur a été donnée à la langue, aux récits oraux, à la figure mythique de Benkos Biohó comme héros fondateur du Palenque, à la recherche des traits africains dans leurs manifestations culturelles.

Le marronnage

 

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Le marronnage est cette fuite de l’asservissement. Les esclaves s’évadent de la servitude, de l’arbitraire, de la violence de la mort. Le Marron cours vers sa liberté, d’agir, de penser, de croire, d’aimer. L’origine du mot Marron est une déformation de l’espagnol, cimarron, qui signifie sauvage. Par son acte rebelle et libertaire, il remet en cause radicalement le système esclavagiste et colonialiste. Et cette liberté retrouvée sera, s’il le faut, défendue à feu et à sang. Dans son palenque, village fortifié où l’Homme Noir se réfugie, il recrée un monde, une nouvelle culture, empreinte d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. (source)

Selon Carrera Damas, un historien spécialiste de l’esclavage, 2 types de résistances étaient possibles, l’une passive, par suicide, infanticide, peur ou désobéissance. L’autre, active, l’individu décidait de se rebeller contre son maître, de s’échapper, de gagner sa liberté. Il avait alors le choix, soit il s’isolait en évitant tout contact avec la société devenant un zapeco, soit il rejoignait un groupe de personnes déjà en fuite, les Marrons ou Cimarrones. A Carthagène, le phénomène du marronnage a pris une grande ampleur, la couronne espagnole était continuellement en guerre contre les esclaves Marrons.

Les palenques, villages de Marrons, étaient en constante rébellion contre l’ordre colonial.

Les palenques ou quilombos en portugais existaient déjà en Afrique. En Angola et au Congo l’ethnie Jaga se rebelle contre le système esclavagiste et construit des campements fortifiés. Peut-être ont-ils influencé les palenques et les quilombos afro-américains, la langue créole en effet est originaire du ki-kongo et du ki-mbundu.

Les esclaves fuyaient par petits groupes, ils volaient de la nourriture, des armes et des femmes, car les femmes étaient moins nombreuses. Les sociétés marronnes étaient en guerre permanente, la résistance s’organisait pour la sauvegarde de leurs positions.

Les palenques étaient basés sur le système défensif qui était déterminé par des endroits stratégiques (situation géographique, lieux difficiles d’accès, palissades et pièges autour des villages). Les chefs des palenques étaient nommés vices-rois, rois ou capitaines copiant le modèle espagnol. Les sorciers avaient une grande influence, pour autant les Marrons se déclaraient  chrétiens. Les contacts entre Marrons et indigènes étaient réduits, il y avait peu de convivialité entre eux.

La production agricole était familiale, chaque foyer avait ses propres terres pour y cultiver du manioc et du maïs.

Le palenque a été fondé par un roi africain venant de Guinée Bissau, du nom de Benkos Biohó au XVIIe siècle avec des esclaves fugitifs cherchant refuge dans les Monts de María au sud de la ville de Carthagène.

Les esclaves Marrons sont originaires de Guinée Bissai, Congo, Sénégal et Nigeria. Les membres augmentent au fil du marronnage.

Les femmes utilisent des tresses pour créer des cartes indiquant aux esclaves la route pour rejoindre le refuge. Issus de différentes ethnies les palenqueros vont créer leur propre langage, un mélange d’espagnol, de portugais et de langues bantoues qu’ils seront les seuls à comprendre.

Pendant 5 ans, ils mènent des attaques contre les espagnols qui n’arrivent pas à les éliminer. Le gouverneur de Carthagène en 1603, résigné, est résolu à concéder la paix pour un an. L’année suivante un accord de paix entre le gouverneur et les fugitifs est signé. Ils ont le droit de s’établir comme peuple libre sur l’actuel territoire de San Basilio de Ppalenque.

200 ans avant l’indépendance de la Colombie en 1810, un refuge d’esclaves marron devient le premier territoire libre d’Amérique latine.

De nombreux droits leur sont acquis comme la libre circulation, le droit de porter des armes et le respect des autorités.

La couronne espagnole humiliée digère mal tout ce qui a été cédé et ordonne l’assassinat de Benkos Biohó, le leader marron sera pendu et écartelé sur une place publique de Carthagène le 16 mars 1621.

L’homme est mort mais non ses idées et les rebelles continuent la lutte jusqu’à l’obtention de l’accord d’une entente cordiale qui acte l’indépendance du territoire en 1705.

Trois siècles plus tard, le village ne semble pas avoir beaucoup changé.

L’isolement est toujours la règle et l’abandon de l’état criant.

Il n’y a pas de système de recyclage et de traitement des eaux usées, les habitants boivent de l’eau potentiellement contaminée d’un vieux puits.

L’électricité a été obtenue en 1971 grâce au champion du monde de boxe Antonio Cervantes, Kid Pambelé.

Palenque de San Basilio est le seul palenque a avoir survécu. Il a gardé son identité culturelle, une certaine autonomie politique, la police n’a pas le droit d’entrer sur le territoire.

Les habitants ont créé leur propre système de surveillance communautaire (la garde cimarron).

L’organisation sociale est basée sur les réseaux familiaux et communautaires d’âges (kuagro) qui relient les membres par le système des droits et des devoirs.

 

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Principaux palenques de Colombie

 

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Année Nom Région Chef Référence
1529 La Ramada Santa Marta Riocha   Fray Pedro Simon
1549 San Miguel Panama Felipillo Fray Pedro de Aguado
1550   Panama   Fray Pedro de Aguado
1575   Cauca-Nechi Bayano Robert West
1598 Ure San Jorge   Parsons
1600 La Matuna Carthagène Domingo Bioho Arrazola. Fray Pedro Simon
1630   Bas Magdalena   Fray Pedro Simon. Ybut Leon
1633 Limon Sanaguare Montes de María Reina Leonor Historia de Colombia
1655   Bas Magdalena   Ybut Leon
1679 La Ramada Santa Marta   Borrego
1684 San Miguel Catendo Gonzalo Montagnes de Coloso-Tolu Domingo Criollo Borrego
1693 Tabacal -Betancur- Matudere Sierra de Luruaco Domingo Padilla. Francisco Arara Borrego
1694 María Areval. Barranca Bongue Duanga Zaragozilla Sierra de María Domingo Criollo. Pedro Mina Borrego. Arrazola
1694 Norosi. Cimarron. San Pedro Serranía de San Lucas Juan Brun Arrazola
1703 Santa Cruz de Mazinga Santa Marta   Escalante
1731 Guayabal de Ziquima Cundinamarca   Jaramillo
1732 Castillo Patia   Escalante
1748   Tolú   Jaramillo
1758 Matima Tocaima Mateo Mina Jaramillo
1761   Cartago   Jaramillo
1777 San Jacinto Guarne Rionegro   Jaramillo
1785 Cerrito Paramo Ruiz Valle del Otun Prudencio Jaramillo
1786 Carate Betanzi San Jorge   Palacios de la Vega
1787 Laderas Judas. Samba Palizada Lorenzana Guamal Bas Cauca   Palacios de la Vega
1799 San Bartolomé Mompox-Bolívar   Jaramillo

en bleu : province de Carthagène

GUTIERREZ AZOPARDO, Idelfonso, Historia del negro en Colombia ¿Sumisión o rebeldía?, Bogotá: Editorial Nueva América, 1980, pp. 40-41

La langue

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Elle est l’une des particularités de San Basilio de Palenque, ce créole palenquero est la marque d’identité du village, par lui que les habitants se distinguent du reste de la Colombie et même des Afro-Colombiens. Cette langue porte aussi le nom de suto (« à nous »).

Son origine n’est pas complètement connue mais pour autant les linguistes semblent affirmer qu’elle vient du bantou dont les traces lexicales sont assez fortes et identifiées principalement comme kikongo et kimbundu. Les différentes nations africaines se côtoyaient à Carthagène, la langue a pu s’implanter des d’autres localités dont San Basilio où elle a pu être conservée grâce à son isolement. Le palenquero serait la seule langue créole de base lexicale castillane qui a survécu dans les Caraïbes. Pour le créole de San Basilio le superstrat serait le castillan et le substrat conformé de différentes langues africaines parlées par les ancêtres des Marrons de San Basilio.

Elle fut menacée

Cette langue a souffert de l’ouverture du village et n’est plus actuellement la langue de communication entre les villageois qui utilisent le castillan. Ce sont surtout les anciens qui l’utilisent encore. Il y a deux raisons à cela. La première est que les palenqueros ont été victimes de moqueries dans les villes de la région à cause de leur accent très marqué, leur langué étant qualifiée comme un « espagnol mal parlé ». dans les années 1970/1980 suite à cela, les parents n’ont plus transmis la langue suto à leurs enfants, pensant qu’ils pourraient ainsi mieux s’intégrer dans la société colombienne dominante et trouver plus facilement des emplois. L’autre raison est l’appauvrissement du suto dû à la pénétration plus importante dans les foyers par rapport à l’accès à des médias (télévision, radio) utilisant le castillan sur leurs canaux.

Dans les années 1980 la langue entre dans le processus de disparition.

Mais depuis une dizaine d’années, un programme d’ethno-éducation a été mis en place. La langue créole fait partie du cursus scolaire. Les enfants commencent à apprendre la langue et prennent conscience de la nécessité de la conserver. Ce sont même parfois eux qui l’enseignent à leurs parents qui l’avaient oubliée !

Les coiffures de San Basilio sont un témoignage de leur passé et un symbole de leur liberté.

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Pour la communauté de San Basilio de Palenque, dans le département de Bolivar, les tresses ont une signification ancestrale en tant que moyen de communication collective et moyen de survie culturelle. "Le tressage des tresses peut signifier la joie à la naissance d'un nouvel être ou le mariage et le début d'une nouvelle famille, mais aussi la tristesse à la mort d'un être cher ou les difficultés de la communauté" dit Teresa Reyes Salgado, une habitante de San Basilio.

Mais sa signification va bien au-delà de la joie et de la tristesse. Une histoire d'évasion pour les esclaves était tissée dans les tresses. Et cela se résume dans le chemin vers la liberté pour ce petit refuge de Palenqueros. C'était un moyen de communication et de résistance, car les palenqueras tissaient dans leurs cheveux ce qu'elles voyaient, des cartes des routes, délimitant les chemins parcourus. C'est ainsi que les esclaves, menés par Benkos Bioho, ont planifié leur fuite, armés de ce qui allait devenir une boussole sur la tête de ces femmes.

Dans les cheveux emmêlés des esclaves, elles ont caché des pépites d'or qu'ils ont réussi à déterrer dans leur travail de mineur pendant la Colonie. Au milieu de leurs tresses, elles cachaient également les graines de plantes indigènes et médicinales où la sagesse des anciens était présente, qu'elles allaient ensuite semer dans ce qui allait devenir leur village, garantissant ainsi la sécurité alimentaire de la communauté.

Les coiffures des palenqueras sont un exemple fort de leur essence africaine, mais c'est aussi un échantillon de leur ingéniosité et de leur capacité créative qui s'est transmise de génération en génération. En se promenant dans les rues de San Basilio, on peut voir des femmes qui font et se laissent faire des tresses dans tous les coins de la ville. Capable de transformer une courte chevelure afro en une œuvre d'art.

À l'intérieur de cette communauté, leurs coiffures sont un rappel de leur passé et à l'extérieur, une manifestation forte de leur liberté, dont la célébration se tisse, tout comme leurs tresses, jour après jour. Parce qu'à travers leurs coiffures, ils ont réussi à libérer un peuple, et aujourd'hui cet héritage africain reste en vigueur.

Par : Programme de communication et Collectif de communication Kokonuko (source) traduction carolita

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Cabildo Lumbalu

 

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C’est l’un des traits le plus marquant des rites funéraires de San Basilio. En langue kikongo, lumbalu = mélancolie, mémoire.

Il s’agit d’un groupe de musique composé uniquement d’anciens. Le rôle du cabildo est d’accompagner les veillées funéraires par des chants rythmés et des danses. Un chef joue du tambour principal sacré, le pechiche. Ce tambour appartient à une famille, les Salgado. Le droit d’en jouer est héréditaire (cela l’était au XXe siècle). Il y a d’autres tambours plus petits, les llamador, joués par des hommes. Les femmes chantent et dansent.

Les chants sont en créole, leur sens a été oublié. Les paroles ont été transmises oralement par les ancêtres. Cabildo Lumbalu détient le savoir religieux et musical, les chansons évoquent des sujets sacrés, les souvenirs de la vie du défunt et des prières en créole.

 

Les cuagros

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Organisation sociale de base de Palenque. Les groupes se définissent comme associations basées sur l’âge, intégrées par des hommes et des femmes qui y restent attachés toute leur vie. Ces groupes s’organisent dès l’enfance dans les quartiers du village, des voisins s’associent pour former des groupes de solidarité. Le cuagro n’est pas consanguin, c’est un lien de parenté rituel.

La base de recrutement du cuagro est l’âge  (l’âge social) ; ils se forment dès les 10 premières années de l’enfant. Il est divisé en 2 moitiés sexuelles. Quand les adolescents atteignent l’âge de 15/16 ans, une cérémonie d’initiation est menée. Le cuagro est baptisé, officialisé et les chefs nommés.

Ce sont surtout des groupes de solidarité avec pour les participants des devoirs et des obligations envers les autres membres. A l’âge adulte, ils s’aident dans les champs, dans les tâches domestiques, dans la construction des maisons. Le cuagro sert aussi à organiser des fêtes, des activités communautaires, pour récolter des fonds. C’est un espace privilégié pour les rencontres sexuelles et les unions conjugales. Quand l’un des participants décède, tous les autres adhérents doivent être présents pour la veillée, collaborer financièrement aux frais de la cérémonie et de l’enterrement. Le cuagro sert également à canaliser les tensions entre les personnes, les faire reconnaître par la communauté. A San Basilio, le village est divisé en deux moitiés, le quartier du haut, barrio arriba et celui du bas, barrio abajo. Il n’y a pas de lutte au sein d’un cuagro. On évite les bagarres dans la même moitié du village.

Autrefois des rencontres de puños (poings) opposaient les cuagros des deux moitiés du village sur la place centrale. Ce rituel se serait éteint depuis l’arrivée de la police dans le village. L’origine du cuagro selon des anthropologues serait africaine. En Afrique il existerait 16 des 23 groupes basés sur l’âge répertoriés dans le monde. Selon Friedmann, les sociétés africaines qui utilisaient ces formes d’organisation (les Zoulous, Maasaï, Tourkana, Jie) étaient des institutions militaires. Les rituels de puño, le recrutement par âge, l’aspect hiérarchique pouvaient être des réminiscences pour Palenque du passé combatif. La menace que les Marrons affrontaient impliquait sans doute une organisation permanente de la société formée en combattants.

Le cuagro pourrait être un groupe militaire qui est devenu civil avec les traités de paix et la liberté.

 

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A propos du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO qui a classé Palenque, un article critique que j'ai traduit et qui est disponible sur demande.

Colombie  Le patrimoine culturel immatériel à San Basilio de Palenque, à la recherche des représentations palenqueras dans la presse nationale

Manuel Salge Ferro

* Anthropologue, historien et maître en anthropologie à l'Universidad de los Andes, actuellement étudiant pour un doctorat en anthropologie dans la même université.

http://www.scielo.org.co/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S1794-88862010000200009

Résumé

L'article cherche à montrer comment la presse écrite représente le Palenquero à partir du discours sur le patrimoine culturel immatériel. Pour ce faire, il caractérise le concept de patrimoine culturel immatériel, la ville de San Basilio de Palenque et la presse en tant que producteur de déclarations. Enfin, il réfléchit à la manière dont Palenque est érotisé et esthétisé en fonction de la valeur qui lui est accordée par le discours légitime du patrimoine.

 sources : http://www.colcrea.com/MEMOIRE%20NATHAN.pdf , jeune afrique, wikipedia

PHOTOS de François Graf 

 

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