Brésil : Les peuples indigènes d'Alagoas contre Arthur Lira et l'exploitation minière des terres

Publié le 29 Juin 2021


26/juin/2021


Les peuples indigènes d'Alagoas, état d'origine du président de la Chambre des Députés, Arthur Lira, publient une lettre répudiant les déclarations du parlementaire, qui a exprimé son soutien au projet de loi 490, qui menacent la vie des peuples indigènes.

Consultez la lettre dans son intégralité :

Nous, dirigeants indigènes présents dans diverses municipalités de l'État d'Alagoas, venons par ce biais, exprimer notre mécontentement face aux déclarations du président de la chambre des députés. M. Arthur César Pereira de Lira, du Parti progressiste d'Alagoas, qui a fait des déclarations en faveur de l'exploitation minière sur les terres indigènes et du projet de loi n° 490, qui est voté aujourd'hui, 23 juin 2021, à la CCJ - Commission de la Constitution et de la Justice.

Il s'est montré favorable à l'oppression exercée par la police militaire du district fédéral contre les aînés, les enfants et les femmes qui manifestaient pacifiquement devant la Chambre des représentants pour le droit à une consultation large, préalable, informée et de bonne foi, tel qu'établi par la Convention 169 de l'OIT, où les communautés et la société peuvent avoir accès et débattre des projets qui interfèrent dans leur vie.

Il est inacceptable que le parlementaire d'Alagoas ignore la souffrance des communautés du bas San Francisco, de la zone forestière, de l'agreste et du haut sertão d'Alagoas, dont beaucoup ne possèdent même pas d'école, ni un pouce de terre pour produire leur nourriture et n'ont pas accès aux politiques publiques.

Nous comprenons que le discours du membre du Congrès Arthur César Pereira de Lira ne minimise en rien la souffrance des autres peuples indigènes brésiliens, À ce jour, nous, les peuples indigènes d'Alagoas, n'avons pas vu nos terres régularisées comme l'exige la constitution de 1988, nous n'avons aucune garantie de sécurité alimentaire, aucun accès à une éducation différenciée comme l'exige la loi et, en pleine pandémie de COVID-19, tous les indigènes brésiliens n'ont pas été vaccinés.

Le mandat du parlementaire nous déçoit, car il s'attaque aux peuples originaires, aux minorités, ne contribuant pas à combattre l'inégalité et la dette que l'État brésilien a envers les peuples indigènes.

Cordialement :

Leader du peuple autochtone Koiupanka Leader du peuple autochtone Katokin Leader du peuple autochtone Karuazú Leader du peuple autochtone Kariri Xocó Leader du peuple autochtone Karapotó Leader du peuple autochtone Kalankó Leader du peuple autochtone Geripankó Leader du peuple autochtone Tingü-Botó Leader du peuple autochtone Xucuru Kariri Leader du peuple autochtone Wassu Kocal. (pour retrouver les articles sur ces peuples)

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site de l'APIB le 26 juin 2021

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