Honduras. Trois dirigeants de la communauté afrodescendante Garífuna sont assassinés par des tueurs à gages de l'État

Publié le 8 Mars 2021


Corazal a été "sous l'intervention du narco-gouvernement hondurien".

Par Kaos. Amérique latine Publié le 6 mars 2021

Le peuple Garífuna du Honduras continue d'être assiégé par des organisations criminelles et étatiques. La semaine dernière encore, trois membres de la communauté afro-hondurienne ont été assassinés et deux femmes défenseurs de l'environnement ont été arrêtées.

Le mercredi 3 mars, dans la communauté de Corozal, municipalité de La Ceiba, un attentat a été perpétré qui a coûté la vie à deux Garifuna : Víctor Martínez et Martín Abad Pandy, ce dernier président du patronage.

L'Organisation Fraternelle Noire du Honduras, Ofraneh, a rappelé que le 13 février dernier, dans le même secteur, des tueurs à gages ont assassiné le jeune Fernando Padilla. Dans ce crime, les assassins avaient une liste avec les profils de tous les leaders sociaux de la communauté.

Ofraneh a dénoncé le fait que la police nationale, au moment où la scène du meurtre a été nettoyée, n'a pas ordonné le déploiement d'officiers pour garder la zone et assurer la sécurité de la communauté, ce qui a eu pour conséquence que Corazal est "sous l'intervention du narco-gouvernement hondurien".

L'avocate et défenseur du peuple Garífuna, Naama Ávila, a déclaré que les entités de la sécurité de l'État "facilitent cyniquement la criminalité qui assassine notre peuple, extorque nos entrepreneurs et pille nos ressources". Les étrangers arrivent et s'imposent à toute une communauté qui, par peur, garde le silence sur les barbaries qui se produisent chaque jour dans nos communautés.

Le 18 mars prochain, huit mois se seront écoulés depuis la disparition forcée de quatre dirigeants Garífuna de Triunfo de la Cruz, qui avaient été enlevés de force par une équipe en tenue militaire. Depuis lors, les défenseurs de la vie ont exigé que le régime de Juan Hernéndez donne une explication pour Alberth Snaider Centeno Tomas, ainsi qu'à Milton Joel Martínez Álvarez, Suami Aparicio Mejía et Albert Sentana Thomas.

Ofraneh a exhorté la communauté nationale et internationale à écouter l'appel à l'aide de la communauté Garífuna qui se bat pour la défense de son territoire ancestral et la protection de ses droits en tant que peuple.

traduction carolita d'un article paru sur Kaosenlared le 06/03/2021

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Honduras, #Garifuna, #Assassinats

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