Des indigènes poursuivent le géant des supermarchés (Casino) pour déforestation

Publié le 5 Mars 2021

Des indigènes du Brésil et de Colombie poursuivent le groupe français Casino pour ne pas avoir empêché, par le biais de ses filiales, la déforestation de leurs terres et les violations des droits de l'homme.

Servindi, 3 mars 2021 - Des représentants de plusieurs communautés indigènes ont intenté un procès en France, le mercredi 3 mars, contre le groupe Casino, un géant de la grande distribution dans ce pays.

Les indigènes accusent la chaîne de supermarchés de ne pas avoir empêché, par le biais de ses filiales au Brésil et en Colombie, la déforestation de leurs terres et les violations des droits de l'homme.

Cette action en justice est basée sur la "loi de diligence" qui oblige les entreprises de plus de 5 000 employés à s'assurer que leurs filiales ne causent pas de "graves violations" des droits de l'homme.

Poursuite des indigènes

Selon le journal El País, les plaignants affirment que le groupe Casino "n'a pas révisé ses politiques de contrôle et de performance".

Il s'agit de s'assurer qu'"aucune violation des droits de l'homme ou de l'environnement ne se produise tout au long de sa chaîne d'approvisionnement".

Cet échec serait survenu par le biais des filiales sud-américaines du groupe : Pão de Açúcar au Brésil et Grupo Éxito en Colombie, qui représentent 47% de ses revenus annuels.


Raisons du procès


Les indigènes affirment que le groupe français achète des produits au géant mondial de la viande JBS, accusé par plusieurs ONG d'acheter ses produits auprès d'élevages de bétail liés aux pratiques de déforestation.

Ils affirment également avoir des preuves de "violations des droits" des peuples indigènes, comme l'invasion d'un territoire indigène par des fermes qui offrent de la viande de bœuf au supermarché Pão de Açúcar.

Cette situation "entraîne la déforestation, l'accaparement des terres, la violence et l'assassinat des dirigeants indigènes lorsqu'ils choisissent de résister", a déclaré à El País Luis Eloy Terena, conseiller de la COIAB.

Nouveau plan contre la déforestation

Par ce procès, les indigènes exigent que l'entreprise adopte un nouveau plan avec des mesures pour arrêter la déforestation dans l'approvisionnement en bœuf en Amazonie.

En outre, ils demandent une indemnisation des dommages de plus de trois millions d'euros pour les communautés représentées.

Ainsi que 10.000 euros pour chaque association de plaignants en matière de "préjudice moral".

Le procès sera examiné par le tribunal de Saint-Étienne, où le groupe Casino a son siège ; et s'il est accepté, l'affaire pourrait être jugée dans un an au plus tôt.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 03/03/2021

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article