Thomas Pesquet : “Ce que font les Kogis résonne de plus en plus pour nous”

Publié le 19 Janvier 2021

11 janvier 2021
© Jean-Michel Turpin – Adenium TV France

En 2018, Thomas Pesquet partait à la rencontre des Kogis avec l’émission “Rendez-vous en Terre Inconnue”, animée par Frédéric Lopez. Pour Tchendukua, le spationaute a accepté de revenir sur les moments exceptionnels qu’il a partagés avec ses hôtes.

Qu’avez-vous gardé de votre rencontre avec les Kogis ?

Je pense que c’est, avant tout, une manière vraiment différente d’appréhender le monde. Parce qu’on a beau voyager, on fonctionne un peu tous sur le même modèle, même s’il y a des variantes. Mais là, c’est vraiment différent. C’est une culture en harmonie avec la nature, ils vivent sur un rythme complètement différent du nôtre. Même si on sait que ça existe, c’est autre chose de le vivre à leurs côtés. Ça devient plus réel, ce n’est pas quelque chose de lointain qu’on a vu à la télé. Moi maintenant, je sais que ça existe vraiment, je sais qu’il y a une autre manière de voir le monde.

Que pensez-vous du dialogue entre les Kogis et la science « moderne », dont vous êtes l’un des représentants ?

Je trouve que c’est un enrichissement. Je pense que la même question se pose avec la médecine traditionnelle chinoise, par exemple. Parce que ça permet de voir les choses différemment. De voir les problèmes sur le temps long, de voir les choses qui sont liées plutôt que traiter les problèmes individuels, comme on a tendance à le faire. Les Kogis ont une harmonie entre toutes les composantes de leur vie, et avec la nature, que nous avons complètement perdue. Sur la nourriture par exemple : nous, on va l’acheter dans un supermarché. Eux, ils trouveraient ça dingue : « Pourquoi elle est dans du plastique ? Qui l’a faite ? Vous ne connaissez pas la personne qui a préparé votre repas, comment pouvez-vous être sûrs que c’est bon ? »…

Je pense que ça peut être vraiment bénéfique pour nous, surtout en ce moment avec les problèmes d’environnement, de prendre du recul et de se dire : voilà, on va essayer de penser les choses de manière plus globale, essayer de trouver les interactions là où elles existent, même si on n’y a jamais prêté attention avant.

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Kogis

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