Pérou : L'ONAMIAP dénonce le racisme et la discrimination dans les cas de stérilisations forcées

Publié le 14 Janvier 2021

L'Organisation nationale des femmes indigènes andines et amazoniennes du Pérou (Onamiap) s'est exprimée après une nouvelle audience frustante pour l'affaire.

Servindi, le 13 janvier 2021. C'est devenu la voie à suivre pour obtenir justice pour les victimes et leurs proches dans le cas des stérilisations forcées qui ont eu lieu sous le gouvernement d'Alberto Fujimori. 

Le 11 janvier, l'audience pour la présentation des charges contre les accusés Alberto Fujimori et ses anciens ministres de la santé Alejandro Aguinaga, Marino Costa Bauer et Eduardo Yong Motta a été une fois de plus frustrante.

Cela s'explique par le fait que les procédures virtuelles n'ont pas pu être menées à bien en raison du manque d'interprètes des différentes variantes du quechua, la langue prévalant chez la majorité des 1321 victimes.

Elles ont été affectées par cette procédure effectuée sans leur consentement et avec de graves conséquences. 

Ainsi, le Tribunal pénal transitoire supraprovincial spécialisé dans le crime organisé, sous la direction du juge Rafael Martínez, a ordonné que le tribunal envisage d'incorporer les personnes qui s'occupent de ces variantes du quechua.

Ceci afin que les parties lésées puissent faire valoir leurs droits lors de l'audience.

Cependant, cette omission négligente aurait pu être anticipée et prolonge à nouveau le processus.

C'est pourquoi l'Organisation nationale des femmes indigènes andines et amazoniennes du Pérou (Onamiap) a donné son avis sur ce cas emblématique, qui dure depuis plus de 20 ans sans être résolu.

L'Onamiap a considéré ce fait comme un signe de racisme et de discrimination à l'égard des femmes indigènes (la majorité des victimes) par le pouvoir judiciaire.

De même, l'organisation des femmes a demandé qu'une nouvelle date soit immédiatement fixée pour l'audience et que des progrès soient garantis sur la voie de la justice pour les victimes.

De même, elle a également adressé une demande au ministère de la justice et des droits de l'homme, soulignant qu'il a l'obligation de mettre en œuvre une politique de réparation pour les victimes, faute de quoi l'impunité ne fera que se perpétuer. 

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 13/01/21

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