Colombie : L'OPIAC propose une contribution climatique équitable

Publié le 27 Janvier 2021

L'Opiac a présenté une analyse critique de ses organisations partenaires sur les stratégies de l'État colombien pour réduire les émissions forestières, mais les agressions extractivistes et l'exclusion de la contribution indigène persistent.

Servindi, 25 janvier 2021 - Les peuples indigènes représentés par l'Organisation nationale des peuples indigènes de l'Amazonie colombienne (Opiac) ont formulé leurs propositions en matière de contribution au climat et de rétribution.

L'objectif est de parvenir à l'équité et à l'interculturalisme dans le financement climatique national et international, où il reflète la justice en proportion de la contribution des peuples indigènes et de leurs territoires.

À cette fin, tout doit se dérouler dans un cadre de reconnaissance de leurs droits collectifs, de cosmovision, de prise de décision respectant leurs structures organisationnelles, entre autres aspects.

Et c'est que les objectifs et les ambitions des États, principalement axés sur les émissions des secteurs extractivistes, excluent la contribution indigène.

Cette exclusion compromet également le soutien nécessaire pour renforcer le rôle contributif que les peuples indigènes jouent déjà face à la crise climatique.

Contrairement à l'État, selon l'approche indigène, toute action climatique doit s'inscrire dans une vision de "pleine vie/bien vivre", et avec la forêt debout.

En d'autres termes, il convient de valoriser non seulement la capacité de séquestration du carbone des forêts, comme c'est actuellement la norme, mais aussi la diversité des services écosystémiques qu'elles offrent.

Ceux-ci sont indispensables non seulement pour atteindre les objectifs climatiques de l'accord de Paris, mais aussi les objectifs en matière de biodiversité (objectifs d'Aichi) ainsi que ceux des objectifs de développement durable (SDG).

À cette fin, ils ont proposé une réduction des émissions forestières avec une ambition climatique efficace. À cette fin, ils mettent l'accent sur l'utilisation des forêts dans le cadre d'une vision globale, en respectant leur intégrité.

De même, pour générer une valorisation, une protection et une rétribution climatique équitable des 26,6 millions d'hectares de territoires indigènes, qui couvrent 60% de l'Amazonie colombienne, ont-ils expliqué.

Par exemple, ces forêts absorbent et accumulent plus de 3 milliards de tonnes de carbone, soit 18 fois plus que l'objectif des contributions nationales de la Colombie, selon la proposition.

Ils proposent également de réduire les émissions avec "Vie pleine" en tenant compte de la valeur de la forêt, où l'agrobusiness n'est pas prioritaire avec la colonisation et l'agravation de l'Amazonie.

Cela implique de reconnaître que cette pratique, encouragée depuis des années, a eu un coût historique qui a augmenté la déforestation. 

Les propositions visent également une rétribution équitable en fonction de la forte contribution indigène au climat, par le biais de plans de vie.

Ils visent également à réduire les émissions, en respectant les droits collectifs ; des options complémentaires de réduction des émissions pour une rétribution climatique indigène équitable, entre autres.

Par ce biais, les peuples amazoniens de Colombie cherchent également à appeler les organisations indigènes à approfondir ce débat et sa mise à jour.

De la même manière, ils cherchent à inciter les autorités et la coopération internationale à s'intégrer dans les politiques et projets nationaux et internationaux sur le changement climatique.

Pour en savoir plus sur les propositions de l'Opiac, vous pouvez télécharger le document "Approche et proposition sur l'ambition et la contribution indigènes au climat, la redistribution équitable, les plans culturels et de vie" en cliquant sur le lien (document non traduit)

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 25/01/2021

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