Centrale électrique à l’huile de soja en Guyane française : un risque de déforestation massive de l’Amazonie
Publié le 20 Janvier 2021
by Justin Catanoso on 22 décembre 2020 | Translated by Nolwenn Gaudin
Avec le soutien du président Emmanuel Macron, le gouvernement français semble pressé d’approuver la législation qui contournerait la loi française sur l’environnement interdisant la déforestation à grande échelle pour construire plusieurs centrales de production d’électricité alimentées au biocarburant fabriqué à partir de soja en Guyane, un département d’outre-mer français situé sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud.
À l’heure actuelle, 98 % de la région restent couverts de forêt amazonienne et de mangroves. La plus grande centrale au biocarburant proposée, le Larivot à Cayenne, la capitale de Guyane française, demanderait entre 84 000 et 140 000 tonnes métriques de soja par an pour générer suffisamment de biocarburant liquide et permettre d’alimenter la centrale de 120 mégawatts.
Pour cultiver cette quantité de soja, il faudrait raser une grande partie de la forêt tropicale, entre 1 388 et 2 310 kilomètres carrés (presque trois fois le territoire de la ville de New York). Les défenseurs de l’environnement sont préoccupés par la perte de puits de carbone forestiers et du danger que cela pose à la biodiversité de l’Amazonie guyanaise.
« Le fait que la France insiste sur des dérogations aux normes pour la durabilité de l’Union européenne en Guyane française est très inquiétant… Il y aura un impact sur les forêts si on change les lois et celui-ci pourrait être très grave », rapporte Almuth Ernsting, chercheuse en biomasse avec Biofuelwatch, une ONG environnementale.
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