Bouchées d’insectes: l’entomoculture s’accroit à Madagascar

Publié le 18 Janvier 2021

by Emilie Filou on 21 décembre 2020 | Translated by Amal Benotman

Ces deux dernières années, deux projets d’élevage d’insectes ont vu le jour à Madagascar comme source précieuse de protéines et pour réduire la pression sur les lémuriens et autres animaux sauvages chassés pour leur viande.

Un programme qui fait sa promotion sur un jeu de cartes, encourage les habitants de la forêt dans le nord-est, à élever le sakondry, un insecte endémique au goût de bacon.

Un autre programme dans la capitale Antananarivo se concentre sur la production de grillons.

Les deux projets sont sur le point de s’étendre à d’autres régions du pays.

Il y a tout juste deux ans, les habitants du village d’Ambodifohara sur la péninsule de Masoala dans le nord-est de Madagascar ne savaient pas grand-chose du sakondry, un petit insecte sauteur, si ce n’est qu’il avait bon goût. Les locaux le ramassaient quand ils tombaient dessus, et c’était tout. Un goûter trouvé au hasard dans la forêt. Avance rapide dans le temps jusqu’à 2020 et l’insecte est aujourd’hui essentiel. «Nous mangeons le sakondry régulièrement, pratiquement tous les jours durant la haute saison», nous confie BeNoel Razafindrapaoly, un habitant.

Ce changement de statut est le résultat du programme Sakondry, que Cortni Borgerson, une anthropologue de la Montclair State University dans le New Jersey, a développé en collaboration avec l’initiative «Sauvons nos espèces» (Save Our Species) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’idée était de tester l’élevage de l’insecte et l’augmentation de sa consommation pour freiner la perte de biodiversité et réduire la malnutrition.

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Rédigé par caroleone

Publié dans #Madagascar, #Peuples originaires, #Alternatives, #Entomoculture

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