Honduras : Justice pour le meurtre de Felix Vasquez, défenseur du peuple Lenca
Publié le 30 Décembre 2020
Félix Vásquez, leader environnemental, défenseur des territoires indigènes au Honduras et pré-candidat au congrès, a été assassiné samedi soir par un groupe d'inconnus qui sont entrés chez lui.
Servindi, 29 décembre 2020 - Les membres de la famille de Félix Vásquez demandent que justice soit faite et que ses meurtriers soient punis. L'indigène Lenca, leader environnemental et pré-candidat au congrès, a été assassiné dans la nuit de samedi à dimanche.
Félix Vásquez, 60 ans, a été assassiné dans sa maison où il vivait avec ses cinq enfants. Le leader indigène avait déjà dénoncé des menaces de mort sans avoir reçu l'attention des autorités.
Selon le Comité des parents des détenus-disparus au Honduras (Cofadeh), quatre hommes sont entrés dans la maison de Vasquez et lui ont tiré dessus à bout portant.
L' assassinat eu lieu dans la communauté d'El Ocotal, municipalité de Santiago de Puringla, département de La Paz, dans la partie occidentale du pays, selon le site web Defensores en Línea de la Cofadeh.
Son fils, Felix Benicio Vásquez, demande que justice soit faite et que les autorités clarifient cette affaire et que le crime ne reste pas impuni car la plupart des dirigeants sont parfois assassinés pour avoir dit la vérité.
En référence à son père, il a déclaré : "c'était un homme qui travaillait avec les droits de l'homme, qui essayait d'aider les personnes aux ressources limitées, c'était aussi un leader paysan" a ajouté Benicio.
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Félix Vásquez était un défenseur de l'environnement, préoccupé par l'occupation des propriétaires terriens dans les zones de réserve naturelle, comme le bassin versant "El Jilguero".
L'impact affecterait plus de 300 familles indigènes dans les communautés de Cerro de Hule, Brisas del Cerro, El Pacayal, Carrizal, Linderos et La Piedrona ; rapports Defensores en Línea.
En outre, Vásquez avait décidé d'entrer en politique en tant que pré-candidat à un siège au Congrès pour le parti Liberté et Refondation (LIBRE) lors des élections de novembre 2021.
"Avant l'assassinat de Félix Vasquez, il y a eu une grande lutte pour empêcher les bûcherons liés au modèle extractiviste, aux barrages imposés par le mauvais gouvernement, de continuer à extraire".
C'est ce que Salvador Zúñiga, membre du Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras et veuf de Berta Cáceres, a déclaré à Radio Francia Internacional (RFI).
"Ils veulent faire un exemple de la mobilisation de la population Lenca dans le Département de la Paix", a ajouté Zuñiga.
"Il y a une criminalisation de la lutte sociale, de la liberté d'expression", dit Zúñiga. "Il y a beaucoup de compagnons en prison. Il y a la persécution et les actions des paramilitaires.
"Malheureusement, nous sommes sans défense. Ce gouvernement, soutenu par l'Union européenne, les États-Unis et des groupes puissants, tient le pays en otage.
Le peuple Lenca
Félix Vásquez était de la même ethnie que Berta Cáceres, qui a été récompensée pour son travail environnemental et abattue en 2016 après des années de lutte contre les méga-projets qui menaçaient de déplacer les indigènes.
Le Comité des parents des détenus-disparus au Honduras (Cofadeh) a rappelé que 90 % de la population de La Paz est indigène Lenca.
Rien qu'en 2015, au moins 20 défenseurs indigènes ont été assassinés, selon le Mouvement indépendant Lenca de La Paz-Honduras (MILPAH).
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 29/12/2020
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