Chili : Antikina Lov Autonome commence le processus de récupération des terres
Publié le 8 Décembre 2020
06/12/2020
"Nous exigeons le départ immédiat des compagnies forestières, des grands propriétaires terriens, des colons et de tous ceux qui n'hésitent pas à dépraver notre territoire en fonction du capitalisme, de l'État raciste et oppressif. Dehors la centrale hydroélectrique, dehors Mininco, dehors Arauco et tous les intermédiaires qui cherchent à profiter des communautés mapuches.
Source : Aukin
La mémoire historique individuelle et collective du Lov d'Antgkgna, comme de nombreux autres lov, est marquée par la dépossession territoriale, la discrimination et la violation systématique des droits sociaux, politiques et culturels.
Il convient de rappeler que la mémoire ne parle pas d'une époque très complexe, marquée par la violence de la langue espagnole et la guerre d'extermination qui s'en est suivie, menée par l'État du Chili et connue sous le nom de "pacification de l'Araucanie".
Les histoires de nos kuibi (anciens) parlent de cette violence qui a marqué les générations dans le territoire d'Antgkgna (au sud de Cañete) pendant des décennies. On se souvient de faits tels que la réception de nourriture dans des radeaux en bois, les passages à tabac de femmes et d'hommes par la police montée juste pour être Mapuche, et encore plus au moment de la récupération de l'hacienda d'Antgkgna. C'est en réponse à cette mémoire collective qu'aujourd'hui, comme hier, nous nous levons avec l'idée d'entreprendre un nouveau processus.
Face à cela, nous qui sommes d'Antgkgna Lov autonome déclarons :
Kiñe : Dans le contexte de la récupération territoriale dans le Wallmapu, aujourd'hui, samedi 5 décembre, nous assumons de manière responsable l'engagement de commencer un nouveau processus de contrôle territorial dans le Lov d'Antgkgna.
Vers 5h30 du matin, nous sommes entrés dans la 55ème parcelle de terrain aux mains de la famille Stefanini, qui depuis plus de 30 ans occupe une partie du territoire mapuche d'Antgkgna, protégé par le cadre juridique illégal de l'État chilien, raciste et répressif.
Epu : En tant que Mapuche, nous assumons cette responsabilité, basée sur la récupération du territoire usurpé et avec lui, nous regardons notre présent et notre avenir selon les principes de notre peuple Mapuche.
Kgla : Nous exigeons le départ immédiat des compagnies forestières, des grands propriétaires terriens, des colons et de tous ceux qui n'hésitent pas à dépraver notre territoire en fonction du capitalisme, de l'État raciste et oppressif. Dehors la compagnie hydroélectrique, dehors Mininco, dehors Arauco et tous les intermédiaires qui cherchent à profiter des communautés mapuches.
Meli : Nous honorons chacun des Weichabe tombés, ceux qui aujourd'hui font face à la répression et à la prison. Chaque lamuen et peñi qui ont décidé de se battre pour leur peuple.
Kechu : Nous demandons la réglementation dans le domaine pénal de la Convention 169 de l'OIT. Nous demandons également la libération des prisonniers politiques mapuches.
En route vers l'autodétermination du peuple mapuche.
La liberté à tous les PPM (Prisonniers Politiques Mapuche) !
Amulepe taiñ weichan !
Atgkgna Lov Autonome.
Lavkenmapu, 5 décembre 2020
traduction carolita d'un communiqué paru sur Mapuexpress le 06/12/2020
Antikina Lov Autónomo inicia proceso de recuperación de Tierras
"Exigimos la salida inmediata de las empresas forestales, latifundistas, colonos y todos aquellos que no dudan en depredar nuestro territorio en función del capitalismo, del estado racista y ...