Lectures essentielles : Toinou d'Antoine Sylvère

Publié le 13 Novembre 2020

Quand je lis de tels témoignages je me fais toujours la réflexion que certains êtres ont des vies qui valent 10 vies de personnes moyennes !

C’est le cas du Toinou, un témoignage fort et émouvant mais surtout édifiant sur les conditions de vie des enfants de la paysannerie française au début du XXe siècle.

Si l’on n’était pas encore convaincus que les acquis sociaux dont nous bénéficions, de nos jours, au XXIe siècle, nous autres français (même s’ils ont été bien rognés), sont une grande avancée de progrès que l’on doit aux gens simples qui ne se sont pas résignés, comme Toinou, à subir, ce livre c’est certain nous ouvrirait les yeux.

Subir, c’était la façon dont ces gens des campagnes vivaient ces vies catastrophiques, de misère, tout imprégnés qu’ils étaient par la bonne morale chrétienne, tout juste bonne, comme on le voit dans ce témoignage à préparer la chair à patron/chair à canon des puissants, tout juste bons à profiter de l’innocence des enfants en les tyrannisant, les rabaissant, les torturant et les abusant sexuellement.

Lamentable encore une fois de constater cela, même quand on est « au jus » de ces pratiques.

J’ai adoré ce récit, pourquoi ?

Parce qu’il est écrit d’une façon alerte, toute en autodérision et parce qu’il a la grande qualité de ne pas tomber dans le mélo alors que les faits terribles qu’il rapporte sont si durs à envisager.

Il faut être fort et bon pour écrire comme cela.

Un exemple.

Ce Toinou, il était à peu près de l’âge de mes arrière-grands-parents (lui, étant né en 1888), il est décédé un an avant ma naissance (en 1963).

Je le découvre au hasard de la lecture de la collection Terre Humaine dont j’ai commencé à lire, tout d’abord, les livres consacrés aux peuples autochtones, aux minorités ethniques.

Ce Toinou me donne de la force.

Il me fait réaliser, mais, en avais-je vraiment besoin, comme il est primordial que nous luttions pour conserver nos acquis et que nous ne cédions en rien sur ce qu’ils nous ont apporté : le bien vivre.

Parce que ce qui nous attend en laissant le pouvoir au capital, aux patrons, aux idées brunes, aux dogmes, c’est un retour dans cet enfer qui est décrit dans ce livre témoignage de Toinou.

Franchement, je n’en veux pas…..pas pour moi car j’ai fait mon temps, non, mais pour nos enfants et nos petits-enfants. Qu’ils ne vivent jamais cela, car les gens qui ont souffert dans leurs chairs et leurs âmes, qui n’ont eu que vie de misère, de sacrifice, de faim, de guerres et de luttes pour la survie, méritent que la société humaine, se hisse, en respect de la nature et de l’environnement dans un monde meilleur, où l’avenir n’est pas un mot vain.

Caro

Rédigé par caroleone

Publié dans #Collection Terre Humaine, #Réflexions, #Lectures

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