Pérou : Des femmes indigènes s'entraînent à l'autogestion pour résister à la crise

Publié le 1 Décembre 2020

Pérou : Des femmes indigènes s'entraînent à l'autogestion pour résister à la crise
27 novembre, 2020


Les ateliers ONAMIAP organisés dans dix régions ont rassemblé plus de 300 femmes andines et amazoniennes et ont été menés dans le respect de toutes les mesures de biosécurité.


Au cours du mois d'octobre, plus de 300 femmes indigènes des bases de l'ONAMIAP dans le Loreto, Piura, Ucayali, Cajamarca, Junín (selva centrale), Huancavelica, Ayacucho, Cuzco, Puno et Apurímac ont été formées à l'autogestion et à la défense des droits des indigènes.

2020 a été une année de crise au niveau mondial, mais il est clair que les pays d'Amérique latine dont les systèmes de santé et d'emploi sont les plus précaires, comme le Pérou, ont été les plus touchés. Ce contexte de crise sanitaire, économique et politique a aggravé la situation d'inégalité dans laquelle se trouvent les femmes et les peuples indigènes dans notre pays. Les difficultés d'accès à des services de santé de qualité, à une éducation égale ou à un emploi décent se sont multipliées, rendant impossible l'exercice effectif de ces droits.

Cette crise a révélé à quel point notre société est aujourd'hui exclusive, mais elle a également permis de mettre en évidence, une fois de plus, l'importance de l'organisation collective indigène et de sa sagesse ancestrale. Dans ce contexte et en assurant toutes les mesures de sécurité, l'ONAMIAP a organisé des ateliers de formation sur l'autogestion et la défense des droits des indigènes.

Les ateliers ont permis une réflexion collective et un apprentissage des outils de renforcement de l'autogestion organisationnelle. Les participantes ont reconnu l'importance des pratiques qui renforcent la solidarité, la réciprocité, la formation intergénérationnelle, le contrôle effectif de leurs territoires, l'utilisation et la préservation de la médecine ancestrale, ainsi que la souveraineté et la sécurité alimentaires.

Au cours de ces sessions, nous avons également partagé les expériences de plaidoyer des organisations, identifié les pratiques qui ont permis de convaincre les autorités d'émettre des normes et des politiques garantissant les droits des femmes indigènes, et nous avons pris connaissance de nouvelles activités visant à renforcer les stratégies de plaidoyer public et politique.

Il convient de noter que lors de l'élaboration des ateliers, nous avons respecté la capacité limitée et utilisé des matériaux de biosécurité pour garantir la sécurité et l'intégrité de nos sœurs qui ont participé.

Ces ateliers de formation sur l'autogestion et le plaidoyer autochtones ont été organisés en collaboration avec les bases de l'OCIDMUSHI, de l'ADMUCAF, de l'ORDEMI, de la FEROCAFENOP, de l'OMIASEC, du FEMUPA, de la FEREMIA, du FEMCA, de la FEDEMOPECO et du FEMURA dans le cadre du projet "Renforcement organisationnel des bases de l'ONAMIAP" du programme "Diriger depuis le Sud" du Fonds pour les femmes indigènes (FIMI).
 

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article