Brésil : Le peuple Kaixana

Publié le 2 Juillet 2020

 

image

Peuple autochtone du Brésil qui vit dans l’état d’Amazonas.

Ils vivent aujourd’hui sur le cours moyen du rio Japurá. Les Kaixana, qui ont fui le continent sous la pression des vagues migratoires et les seringalistes ont rejoint les Kokama dans les communautés de Jacapari et Bararuá situées dans les zones de varzea.

Population : 928 personnes (2014)

Langue maternelle kaixana, langue parlée geral.

Selon Nimuendaju la langue kaixana appartient à la famille linguistique arawak. Le peuple a commencé à utiliser la langue geral en raison de l’imposition missionnaire (cette langue est une variante de la langue tupí-guaraní). Au début du XXe siècle ils ne parlaient plus la langue maternelle mais la langue geral.

Localisation et terres indigènes

  • T.I Barreira da Missão – 1772 hectares, 788 personnes, réserve homologuée. Ville : Tefé. 5 peuples y vivent : Kaixana (langue geral), Kambeba (langue tupí), Miranha (langue bora), Tikuna (langue tikuna) et Witoto (langue witoto).
  • T.I Mapari – 157.246 hectares, 36 personnes, réserve homologuée. Villes : Fonte Boa, Japurá, Tonantins.
  • T.I São Sebastião – 61.058 hectares, 494 personnes, réserve homologuée. Ville : Tonantins. 2 peuples y vivent : Kaixana (langue geral), Kokama (langue tupí).

Ils vivent aujourd’hui dans les communautés de Vila Presidente Vargas, São Cristavão, Espírito Santo, Paraná das Panelas, Bom Futuro, Nossa Senhora de Nazaré, Santa Vitoria, São Francisco de Tonantins, Jérusalem et Santa María dans la région du  haut Solimões sur les rives des rios Putumayo, Iça, Japurá, Tonantins et Mapari.

Davina Kaixana, Terr Indigène São Sebastião, Tonantins, Amazonas. Foto: Kênia Gonçalves Itacaramby, 1997

Activités productives

La pêche et la récolte de légumes sont les activités productives de base. La production de farine de manioc est importante dans l’économie du groupe car non seulement elle est consommée mais elle a une valeur d’échange sur le marché.

La récolte de châtaignes (noix du Brésil) est une activité très importante pour 3 raisons :

La réunion de plusieurs Kaixana pendant une période de l’année autour de la récolte des châtaignes devient un événement socioculturel important.

Commercialiser ce produit est facile et permet d’acquérir d’autres biens de consommation  non produits par eux.

La haute valeur nutritive de la châtaigne apporte une source de protéines essentielle.

La période de plus haute intensité de récolte est en mai/juin au moment de la fructification.

La chasse est une activité moins pratiquée mais néanmoins elle apporte encore des sources de protéines.

Les proies préférées sont les pécaris, les cerfs, les tapirs, certaines espèces de singes, des oiseaux (héron, canard mata, hocco).

La pêche est réalisée dans des expéditions qui peuvent durer des semaines le long du rio Mapari et de ses affluents.

Certains instruments de travail sont toujours fabriqués comme l’azaguaia (lance courte), l’arc et les flèches, les ports en argile.

Le système d’agriculture coivara (itinérante) est utilisé par les Kaixana sous le nom de roça de toco. Cette tâche nécessite beaucoup d’efforts physiques et se réalise par le biais de la coopération mutuelle (ajuri). Dans les plaines inondables ils commencent à planter des cultures à cycle végétatif court à la saison sèche. Au plus fort de l’été ils plantent sur le continent en creusant des trous pour atteindre la partie humide du terrain.

La récolte de fruits sauvages a lieu en période hivernale et concerne outre les châtaignes, l’açai, les fruits d’oenocarpus bacaba (milpesillo), pouteria guianensis.

Pour la construction dans le style traditionnel ils récoltent entre autres clarisia racemosa (tulpay), mauritia flexuosa (palmier bâche).

Unités résidentielles

La formation d’une nouvelle unité résidentielle se produit généralement après 2 à 5 ans de coexistence conjugale. C’est le délai dans lequel un jeune couple est en mesure de gérer les finances de son ménage un peu plus indépendamment de ses parents. Le choix de l’emplacement d’une nouvelle unité de logement est régi par les relations de parenté. La maison doit être située près de la maison de farine qui est d’usage commun.

source : pib.socioambiental.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Kaixana

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article