Apiculture chiquitana
Publié le 26 Juillet 2020
De juin à septembre, chaque année, les Chiquitanos partaient par groupes de dix à vingt vers la forêt. Lorsqu'ils trouvaient un endroit où les abeilles étaient abondantes, ils choisissaient un endroit près de l'eau et campaient. Pendant la journée, ils observaient la direction du vol des abeilles et vers où se rendaient le plus grand nombre, localisaient la ruche ; ils la marquaient et la référençaient.
Abeille Señorita
Nid d'abeilles Señorita
Le groupe se réunissait dans le camp à la tombée de la nuit, où ils disaient le nombre de nids qu'ils avaient trouvés et ils se divisaient pour la récolte du lendemain. Équipés de haches et de courges évidées, ils coupaient l'arbre, ouvraient un trou à l'endroit où se trouvait la ruche, en extrayaient le miel et la cire, pressaient le miel dans les courges et tassaient la cire en détruisant complètement le nid. De retour au camp, ils lavaient la cire, encore imprégnée de miel, dans les troncs évidés - en forme de pyramide inversée qu'ils avaient préparés au préalable - remplis d'eau, y ajoutaient du miel et préparaient le guarapo, une liqueur à consommer pendant le travail.
Souvent, les chiquitanos emmenaient toute la ruche avec le morceau de tronc où ils s'installaient, les abeilles les suivaient et il était possible de domestiquer l'essaim. Aujourd'hui, les apiculteurs Chiquitanos ont adopté des techniques modernes, avec un calendrier apicole qui leur permet de connaître les moments les plus favorables pour la récolte et de savoir quand changer de reine.
Selon Alcide d'Orbigny, les indigènes distinguaient treize espèces d'abeilles, dont neuf n'avaient pas de dard et produisaient un excellent miel, trois avaient un miel nuisible et une avait un dard. Leur classification :
Toutes celles sans dard :
- 1. l'Omesenama, la plus petite de toutes, puisqu'elle atteint à peine une longueur de trois à quatre millimètres, toute jaune ; c'est l'espèce considérée comme produisant le meilleur miel. Les Espagnols de Santa Cruz l'appellent Señorita.
- 2. L'omececanach, elle fait le double de la señorita, de thorax noirâtre et d'abdomen rayé de noir et de jaune. Abondante dans les environs de San José.
- 3. L'ohuarobich, de la même taille que la précédente et complètement noire.
- 4. La pataquiacoch, de la même taille que la Señorita et toute noire. C'est la plus courante de toutes.
- 5. L'opanoch, petite espèce, moitié noire et moitié jaune, avec de très longues pattes.
- 6 et 7. Les opomocs et les okichichich, petites et noires.
- 8 et 9 L'ocharichuch et l'oceturuch, petites et jaunes, mais différentes de la Señorita.
Les espèces qui produisent un miel nocif et que seuls les indigènes savaient identifier car il semble avoir le même goût que le bon, sont au nombre de trois : l'oreceroch et les overecepes, dont le miel produit des spasmes nerveux et de terribles maladies ; l'omocayoch, dont le délicieux miel enivre comme une boisson spiritueuse et fait perdre la raison pendant un certain temps.
La seule espèce qui pique, appelée botoropes, est la plus grande de toutes ; elle produit un excellent miel mais, par peur d'être piqués, les indigènes ne la recherchaient pas, sauf en période de pénurie, auquel cas ils prenaient possession du miel et de la cire après avoir effrayé les abeilles au moyen d'une épaisse fumée, qu'ils produisaient en allumant des feuilles humides.
sources Viaje a la América Meridional. Alcide d'Orbigny (1830). Provincia de Chiquitos. Misión San Ignacio.
traduction carolita du site Pueblos originarios.com
De junio a septiembre, todos los años, los chiquitanos en grupos de diez a veinte partían hacia el bosque, cuando encentraban un lugar donde abundaban las abejas elegían un punto cercano al agua...
https://pueblosoriginarios.com/sur/chaco/chiquitano/apicultura.html