Appel urgent pour les PRISONNIERS POLITIQUES AU CHILI/ manifestation le 1er juillet
Publié le 29 Juin 2020
COMMUNIQUÉ URGENT à la COMMUNAUTÉ FRANCAISE ET INTERNATIONALE
Nous informons les citoyen.ne.s français.es [1] et la communauté
internationale que, depuis le 4 mai 2020 :
- Dans la prison d'Angol au CHILI, huit prisonniers politiques mapuches
poursuivent une grève de la faim liquide : Sergio Levinao Levinao, Juan
Calbucoi Montanares, Víctor Llanquileo Pilquimán, Juan Queipul
Millanao, Sinecio Huenchullán Queipul, Freddy Marileo Marileo, Danilo
Nahuelpi Millanao et Reinaldo Penchulaf Sepúlveda. Ils demandent leur
libération en raison de la pandémie de Covid-19 et du manque de
conditions sanitaires dans la prison. Par ailleurs, leur porte-parole
Rodrigo Kuripan dénonce que, depuis le 29 mai, administration
pénitentiaire n'a pas permis l'entrée de médecins de confiance, ni
d'un machi, pour pouvoir prodiguer des soins et connaître leur état de
santé.
- Dans la prison de Temuco, le machi Celestino Córdova poursuit une
grève de la faim illimitée jusqu'à ce qu'il puisse bénéficier en
lieu et place de sa détention de l'assignation à résidence dans son
espace spirituel et sa communauté, de même que les autres prisonniers
politiques mapuche.
Il est établi dans le droit international des droits humains que la
Convention 169 de l'OIT concernant les peuples indigènes et tribaux
dans les pays indépendants doit être prise en compte lors de
l'imposition de sanctions pénales prévues par la législation
nationale. Cette convention a été ratifiée par l'État du Chili le 15
septembre 2008. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des
peuples autochtones, approuvée le 13 septembre 2007 par l'Assemblée
générale des Nations unies, doit également être prise en compte.
Ceci, en vertu du principe des normes minimales pour l'exercice des
droits humains de ces peuples et conformément à la Convention n° 107
de 1957 sur la protection et l'intégration des peuples autochtones en
vue de leur assimilation dans les sociétés occidentales.
Nous informons également les citoyen.ne.s français.es [1] et la
communauté internationale qu’environ 2 500 militants de l'explosion
sociale qui a commencé le 18 octobre 2019 se trouvent détenus dans
plusieurs prisons du Chili. La majorité d'entre eux sont des jeunes,
parfois mineurs, qui ont manifesté pour la première fois pour un Chili
plus juste, plus égalitaire et plus démocratique. Tous ces jeunes sont
en détention préventive depuis 8 mois pour certains, dans des espaces
surpeuplés et sans aucune protection sanitaire contre la pandémie qui
s'étend à tout le pays. Parmi eux, deux jeunes viennent d'être
condamnés à des peines disproportionnées, tel que ce fut le cas
d'anciens prisonniers politiques qui purgent encore des lourdes peines.
Nous demandons instamment et en urgence aux autorités de l'État
chilien :
Que les huit prisonniers politiques mapuches en grève de la faim à
Angol et le Machi Celestino Cordova, à Temuco, puissent bénéficier de
l'exécution de leur peine dans leur territoire, conformément à la
Convention 169 de l'OIT et aux autres traités de droit international.
Que tous les prisonniers du soulèvement social bénéficient de
l’assignation à résidence en lieu et place de leur détention
préventive jusqu'à la fin de leur procès.
Que dans le cas des prisonniers politiques antérieurs à la révolte,
le gouvernement chilien effectue le même geste qu’il a accompli en
faveur des condamnés pour crimes de lèse humanité qui ont pu quitter
la prison, c'est-à-dire de commuer leurs peines grâce aux
prérogatives présidentielles.
NOUS APPELONS À LA PROTECTION INTERNATIONALE DE LA VIE DES NEUF
PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE EN GRÈVE DE LA FAIM DEPUIS LE 4 MAI
NOUS APPELONS À LA PROTECTION INTERNATIONALE DE LA VIE DES MILLIERS DE
PRISONNIERS
DE LA RÉVOLTE SOCIALE AU CHILI
NOUS APPELONS A LA MISE EN LIBERTÉ DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
CHILIENS
C'est pourquoi nous manifesterons mercredi 1er juillet de 17h30 à 20h30
face à l'ambassade du Chili
place Salvador Allende, Paris 7e, Mo La Tour Maubourg
_ATTENTION: pour que la manifestation puisse se tenir, il faudra que
tous les manifestants observent les règles suivantes : distanciation
entre les manifestants, port du masque, chaque manifestant doit avoir du
gel hydroalcoolique afin se laver régulièrement les mains. Merci par
avance de votre compréhension._
Appellent : Collectif Droits de l'Homme au Chili (France)
Collectif International Parrainage Prisonnièr.e.s Politiques de la
Révolte Sociale au Chili
Secrétariat International CNT France GT Amériques
Terre et Liberté pour Arauco
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Une traduction ci-dessous :