Honduras. Les assassins de Berta Cáceres seront laissés en liberté en plein milieu du COVID-19

Publié le 8 Avril 2020


Communiqué du COPINH

Le Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH) dénonce la possibilité que deux des assassins reconnus coupables de la mort de Berta Cáceres soient libérés de prison dans le cadre de l'urgence sanitaire.

Notre organisation a fait beaucoup d'efforts pour que Sergio Rodriguez Orellana et Douglas Bustillo, travailleurs de la famille Atala Zablah, soient condamnés à 30 ans de prison pour le meurtre, et pourtant ils pourraient être libérés pour des raisons médicales présumées en pleine crise de Covid-19. Et la  libération de David Castillo, l'un des auteurs intellectuels du crime est également envisagée.

Le COPINH dénonce fermement le fait que les autorités de l'État du Honduras et l'Institut national pénitentiaire dirigé par l'armée hondurienne ont l'intention de libérer ces assassins condamnés en profitant de la crise sanitaire que traverse le pays.

Le COPINH dénonce que ce plan ajouterait aux conditions privilégiées dans lesquelles sont détenus les criminels liés au meurtre de Berta Cáceres, en particulier David Castillo, qui a bénéficié de conditions exceptionnelles de visites, d'hébergement de VIP et de liberté de transfert et de transport, protégé par l'ancienne et l'actuelle adresse du pénitencier de Támara, où Rodríguez et Bustillo seraient actuellement détenus.

Nous exigeons que les autorités responsables, dirigées par le directeur du conseil des commissaires aux comptes du système pénitentiaire national, le colonel José González Maradiaga, clarifient cette situation.

Nous appelons à une alerte nationale et internationale.

Fait le 7 avril 2020

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du COPINH le 7 avril 2020

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