Brésil : Le peuple Aruá

Publié le 9 Avril 2020

Foto retirada do vídeo Prêmio Culturas Indígenas

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l'état du Rondônia, parlant une langue mondé et pour lequel les informations anthropologiques et linguistiques sont rares.

Population : 94 personnes (2014)

Langue : aruá de la famille tupí-mondé.

Localisation et Terres Indigènes

Selon les informations sur les Aruás recueillies auprès d'un homme célibataire âgé de 70 ans, il raconte que les villages aruás étaient situés près de l'igarapé Gregorio, un affluent du cours supérieur du rio Branco.

Les collecteurs de caoutchouc contactent les Aruá vers 1920, peu de temps après la rougeole extermine pratiquement tout le peuple. Ceux qui survivent quittent le territoire traditionnel et se rendent à la plantation d'hévéa de São Luis.

 

  • T.I Rio Branco – 236.137 hectares, 679 personnes, réserve homologuée. Villes : Alta Floresta d’Ooeste, São Francisco do Guaporé, São Miguel do Guaporé. 7 peuples y vivent : Aikanã (langue aikanã), Arikapú (langue jabuti), Arúa ( langue mondé), Djeoromitxi (langue jabuti), Kanoê (langue kanoe), Makurap (langue tupari), Tupari (langue tupari).

La T.I Rio Branco compte près de 400 habitants répartis en plusieurs villages le long du rio Branco. Cette T.I a été homologuée en 1986. La majorité de la population est Tupari mais il y a de petits groupes tels les Makurap, les Arúa, les Kanoë, les Arikapú,les Djeoromitxi. Le village principal est Alto Luis accessible en voiture depuis Alta Floresta d’Oeste. Les autres villages ne sont accessibles que par le fleuve et en raison de leur isolement, les langues indigènes et les pratiques culturelles traditionnelles sont mieux préservées. Ils pêchent avec l’arc et les flèches, le chaman utilise la parica pour soigner  et il y a encore des fêtes avec l’utilisation de la chicha. Ils se peignent avec du roucou (colorant rouge) et du jenipapo (colorant noir), chantent et dansent de façon traditionnelle. Les chamans Arikapú étaient traditionnellement connus comme les plus puissants de la région. Aujourd’hui encore le chaman le plus réputé et respecté appartient à ce groupe. La partie sud-ouest de la T.I rio Branco borde la réserve biologique du Guaporé. Cette réserve a une partie de sa superficie affectant la T.I Massaco où des groupes vivent en isolement et dont la langue et l’identité ethnique ne sont pas encore connus. La T.I Rio Branco et ses habitants sont constamment menacés de différentes manières par leurs voisins non autochtones et les politiciens de l’état. A cause de la déforestation, la zone ressemble de plus en plus à une île où le gibier se fait rare, accroissant leur dépendance à la pêche. Les envahisseurs entrent dans la réserve et pratiquent la pêche illégale à grande échelle. Les pesticides utilisés dans les exploitations agricoles situées dans le cours supérieur du rio Branco (hors de la T.I) finissent par polluer la rivière principale mettant en danger ceux qui y vivent. Des projets hydroélectriques irréguliers dans la région causent de graves dommages aux écosystèmes fluviaux.

  • T.I Rio Guaporé – 115.788 hectares, 911 personnes, réserve homologuée. Ville : Guajará Mirim,10  peuples y vivent : Aikanã (langue aikanã), (langue jabuti), Arúa ( langue mondé), Djeoromitxi (langue jabuti), Kanoê (langue kanoe), Kujubim ( langue txapakura), Makurap (langue tupari), Tupari (langue tupari), Wajuru (langue tupari), Wari’ (langue txapakura)

La T.I du Rio Guaporé compte environ 600 habitants divisés en différents villages dans les baies et les lacs le long du grand rio Guaporé l’homologation de cette réserve a eu lieu en 1996. La population est composée de familles mixtes Arúa, Wayurú, Makurap, Kanoê, Aikanã, Djeoromitxi, Arikapú, Wari’ et Kuyubi. La plupart vit dans le village surpeuplé Ricardo Franco. Il y a un poste de la FUNAI, un poste médical et une école. Sur cette T.I l’influence de la culture indigène est forte. Par contre les jeunes ont peu d’option de vie et d’avenir ce qui cause des problèmes sociaux.la vie dans les autres villages est meilleure pour la chasse, la pêche et  l’agriculture sur brûlis. Les langues et les cultures y sont mieux préservées.

La région autour de la T.I n’est pas entièrement connue et il peut y avoir la présence de peuple isolés. Comme sur la T.I du rio Branco, la pêche illégale existe mais l’exploitation forestière et la contamination aux pesticides sont moins importants (il faut dire que l’emplacement est isolé).

Chamanisme

Il est régit, comme pour les autres peuples du complexe régional par l’utilisation d’un hallucinogène constitué par les graines d’angico qui sont macérées et transformées en une poudre mélangée à une espèce de tabac cultivé à cet effet. Ils ne fument pas mais s’en servent en tabac à priser avec un appareil ingénieux constitué d’un bambou long de 2 mains avec à une extrémité un récipient chargé de poudre de tabac. La personne, pour le consommer se pince les narines et une autre personne en se servant de l’autre extrémité du bambou souffle dedans et fait pénétrer le tabac dans les fosses nasales du fumeur. 

Culture

Caractéristiques communes aux peuples du complexe culturel régional :

  •  Absence de culture du manioc et de farine non alimentaire.
  • Construction de maisons rondes avec un poteau central abritant une famille patrilocale élargie (12 à 20 personnes).
  • Consommation de chicha de maïs dans le régime alimentaire régulier et de chicha fermentée lors des cérémonies.
  • Confection de marico (paniers de différentes tailles en fibres de ticum tissées).

source : pib.socioambiental.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Aruá

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