Brésil : Le peuple Wajuru

Publié le 19 Mars 2020

Village Ricardo Franco, terre indigène de Rio Guaporé. Photo : Nicole Soares Pinto, 2006

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état du Rondônia et parlant une langue de la famille linguistique tupari.

Population : 248 personnes (2014)

Depuis des temps immémoriaux ils vivent dans un contexte multiethnique très riche dans lequel ils entretiennen des échanges réguliers de conjoints, de musique, de connaissances tout comme les autres peuples. Les accords sociaux de ces peuples dépendant des interactions qu’ils ont entre eux.

Ils étaient connus comme le peuple le plus guerrier de tous les peuples indigènes voisins.

Ils se distinguent aussi dans leur capacité de bien accueillir les gens et de s’identifier en tant que peuple « très travailleur », comme un peuple consommateur de chicha, une boisson fermentés à base de manioc et préparée par les femmes.

Le nom

Le nom wajuru, ayurú, wajuru ou ajuru est leur autodésignation.

Les deux premières formes du nom sont utilisées pour désigner les anciens comme ceux nés au temps de la maloca quand la présence des blancs n’existait pas ou se faisait rare.

Les troisième et quatrième écritures du nom sont plutôt liées aux personnes de la période actuelle, la vie en présence des blancs.

Dans le passé le peuple était divisé en trois groupes distincts et aujourd’hui ils sont le résultat de l’union historique de ces divisions :

Les guayurú, peuple de la pierre, conçus comme les « véritables, les vrais » Wajuru et connus aussi sous le nom de wãnum mian.

Le peuple de la selva, kündiriat.

Le peuple de l’agouti, waküéñaniat.

Ils formaient une unité au point de vue linguistique mais présentaient une discontinuité du point de vue de leur origine territoriale et leurs modes de vie.

Localisation

Village Ricardo Franco, terre indigène de Rio Guaporé. Photo : Nicole Soares Pinto, 2008

Au cours des premières décennies du XXe siècle, les Wajuru  sont repérés par les explorateurs et les exploitants du caoutchouc le long des rios Terebito et Colorado (des affluents du rio Guaporé central) dans l’état du Rondônia.

La plupart des personnes de nos jours vit sur la T.I du rio Guaporé.

  • T.I Rio Guaporé – 115.788 hectares, 911 personnes, réserve homologuée. Ville : Guajará Mirim  peuples y vivent : Aikanã (langue aikanã), (langue jabuti), Arúa ( langue mondé), Djeoromitxi (langue jabuti), Kanoê (langue kanoe), Kujubim ( langue txapakura), Makurap (langue tupari), Tupari (langue tupari), Wajuru (langue tupari), Wari’ (langue txapakura).

 La T.I du Rio Guaporé compte environ 600 habitants divisés en différents villages dans les baies et les lacs le long du grand rio Guaporé l’homologation de cette réserve a eu lieu en 1996. La population est composée de familles mixtes Arúa, Wayurú, Makurap, Kanoê, Aikanã, Djeoromitxi, Arikapú, Wari’ et Kuyubi. La plupart vit dans le village surpeuplé Ricardo Franco. Il y a un poste de la FUNAI, un poste médical et une école. Sur cette T.I l’influence de la culture indigène est forte. Par contre les jeunes ont peu d’option de vie et d’avenir ce qui cause des problèmes sociaux.la vie dans les autres villages est meilleure pour la chasse, la pêche et  l’agriculture sur brûlis. Les langues et les cultures y sont mieux préservées.

La région autour de la T.I n’est pas entièrement connue et il peut y avoir la présence de peuple isolés. Comme sur la T.I du rio Branco, la pêche illégale existe mais l’exploitation forestière et la contamination aux pesticides sont moins importants (il faut dire que l’emplacement est isolé).

Langue

Wajuru classée par le linguiste Aryon Dall’Igna Rodrigues comme appartenant à la racine linguistique tupí et la famille tupari.

Les anciens wajuru parlent plus d’une langue indigène.

Les jeunes sont des locuteurs passifs de la langue wajuru et parlent parfaitement le portugais.

Dans la sphère domestique il est courant de parler en plus du portugais, la langue de la mère et la langue du père du mari. Il y a des possibilités linguistiques diverses.

Les femmes sont celles qui développent le but du multilinguisme car il est courant qu’une femme apprennent plus de 2 ou 3 langues indigènes du fait qu’elles résident à côté du groupe domestique de leur mari qui parle souvent une autre langue.

Source : pib.socioambiantal.org

Langue

Wajurur classée par le linguiste Aryon Dall’Igna Rodrigues comme appartenant à la racine linguistique tupí et la famille tupari.

Les anciens wajuru parlent plus d’une langue indigène.

Les jeunes sont des locuteurs passifs de la langue wajuru et parlent parfaitement le portugais.

Dans la sphère domestique il est courant de parler en plus du portugais, la langue de la mère et la langue du père du mari. Il y a des possibilités linguistiques diverses.

Les femmes sont celles qui développent le but du multilinguisme car il est courant qu’une femme apprennent plus de 2 ou 3 langues indigènes du fait qu’elles résident à côté du groupe domestique de leur mari qui parle souvent une autre langue.

Source : pib.socioambiantal.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Wajuru

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