Brésil : Le peuple Araña

Publié le 12 Mars 2020

Publié le 10 Mars 2020

Índia Aranã na área rural de Araçuaí. Foto: Vanessa Caldeira, 2001.

Peuple autochtone du Brésil vivant dans les états du Minas Gerais et São Paulo, identifié dans la région de la vallée de Jequitinhonha par les noms génériques de Indio et Caboclo qui constituent respectivement le nom et le prénom de deux familles qui composent le groupe. L’insertion des Araña dans le mouvement indigène et sa recherche d’identification ethnique est récente et remonte à la fin des années 1990.

Population : 362 personnes (2010)

Localisation

Ils sont dispersés dans plusieurs zones rurales et urbaines des états de Minas Gerais et São Paulo. Une plus grande concentration familiale dans les zones urbaines et rurales des municipalités d’Araçuaí et Colonel Murta dans la vallée de Jequitinhonha (Minas Gerais).

Terre Indigène

  • T.I Araña – en cours d’identification

Organisation sociale

Leur unité en tant que groupe ethnique est soutenue à travers une règle de descendance semblant favoriser l’inclusion ; les enfants issus de mariages entre Araña et non indiens sont considérés comme Araéna. L’origine autochtone prévaut toujours dans l’identification des enfants, que le lien ethnique soit lié à la mère ou au père. Cette tendance se produit dans des mariages entre familles Indio dont les enfants sont toujours considérés Indio et quand un membre de la famille Caboclo épouse un membre de la famille Indio les enfants sont toujours identifiés comme Indio.

Religion et coutume

Les Araña sont catholiques et parlent avec une grande fierté du rôle sacristain que Pedro Sangê a exercé à la Fazenda Campo. Ils ont construit une chapelle sur le territoire de cette ferme où aujourd’hui leurs enfants et leurs petits enfants offrent des services aux quelques résidents.

Dona Terenzinha , une guérisseuse menant la vie spirituelle araña s’identifie comme catholique. Elle est responsable de toutes les réunions de son peuple, elle bénit ses proches, chante et prise et ses rêves sont compris comme des signes divins.

quiabinho ou bongo Par Bill Tarpenning — USDA (http://www.usda.gov/oc/photo/96cs2488.htm), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=129645

Le chamago, une boisson fermentés obtenue à partir d’un fruit appelé quiabinho ( Abelmoschus esculentus /gombo)est considéré comme spécifique aux Araña et c’est l’un de leurs jalons d’identification ethnique constituant un élément important d’intégration dans la vie festive du peuple. Il implique des activités communautaires dès sa préparation, auxquelles chacun se dédie.

Reconnaissance ethnique et participation au mouvement indigène

En rejoignant le mouvement indigène avec le soutien du CIMI ( Conseil Indigéniste Missionnaire), du GTME ( Groupe de Travail Missionnaire Évangélique), et du CEDEFES (Centre de Documentation Eloy Ferreira da Silva), les Araña ont commencé à enquêter sur leur propre histoire élargissant leurs connaissances sur la réalité indigène du Brésil contemporain.

Le 19 octobre 2000 avec le peuple Caxixó ils ont envoyé à la Fondation du programme indien (FUNASA) un document sollicitant leur inclusion dans le programme indiens de soins de santé, la participation aux réunions sur l santé promue par le district spécial de santé indigène, l’appréciation de la médecine traditionnelle et le respect  des directives nationales pour les soins de santé indigène. La réponse fut de leur demander de faire la preuve de leur identification ethnique.

En mars 2001 ils créent le CIAPS (Conseil Indigène Araña Pedro Sangê) pour gagner en légitimité et en autonomie politique.

Ils seront officiellement reconnus par le gouvernement brésilien en mai 2003.

Deux facteurs ont été considérés comme prépondérants pour cette réalisation : l’envoi du rapport Araña : la lutte d’un peuple dans la vallée de Jequitinhonha rédigé par le CEDEFES, l’ANAI et le PRMG et le fait politique que le Brésil est devenu signataire de la convention 169 de l’OIT qui traite de l’auto déclaration comme seul critère de reconnaissance ethnique effective.

En 2004 ils attendaient que l’organe officiel indigène, c’est-à-dire la FUNAI commence le travail d’identification de la Terre Indigène (T.I).

source : pib.socioambiental.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Brésil, #Araña

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