Mexique : Le Conseil Suprême Indigène du Michoacán dénonce la répression et les menaces de mort contre les Conseils Communaux de Comachuén, Sevina et Nahuatzen communautés P`urhépecha
Publié le 17 Janvier 2020
15 JANVIER 2020
Par un communiqué, le Conseil Suprême Indigène du Michoacán (CSIM), un conseil d'autorités civiles, communales et traditionnelles qui regroupe une soixantaine de communautés, a dénoncé la répression des membres des communautés, des femmes et des personnes âgées des communautés de Sevina, Comachuén et Nahuatzen qui manifestaient hier à la mairie de Nahuatzen pour exiger leur droit à l'autonomie, à la budgétisation directe et à la reconnaissance des conseils de gouvernement communaux.
Les actes de répression dénoncés ont été menés par la Garde nationale, la police du Michoacán et la police municipale, qui " ont intimidé, insulté, battu, volé des téléphones portables et réprimé des centaines de manifestants, tirant même plusieurs coups de feu. Suite à ces actes, un Roberto J Lucas Huerta de 52 ans de la communauté de Nahuatzen a été blessé par un projectile d'arme à feu " et a dénoncé publiquement qu'" aujourd'hui, le commandant de la police municipale de Nahuatzen, C Joel Campos, a menacé de tuer des membres des Conseils de gouvernement communal de Comachuén et Nahuatzen".
Enfin, ils ont demandé au gouvernement fédéral et à celui des états de donner la priorité au dialogue et à la non-répression, et non à la criminalisation, afin de résoudre les conflits des communautés indigènes. Nous nous déclarons en état d'alerte, appelant toutes les communautés membres de la CSIM à se préparer à un barrage général dans tout l'état.
Voici le communiqué complet :
L'État mexicain continue de réprimer les communautés indigènes.
Les communautés P'urhèpecha le 15 janvier 2020
Aux peuples et communautés originaires
Au peuple du Mexique et du Michoacán
Aux médias
Le Conseil Suprême Indigène du Michoacán (CSIM), un conseil autonome et indépendant de gouvernements, de partis politiques et d'ordres religieux, composé d'autorités civiles, communales et traditionnelles de 60 communautés indigènes, que nous parcourons collectivement, déclare ce qui suit :
Dans un contexte général de processus de libre autodétermination, d'autonomie et d'autogestion des communautés indigènes de la municipalité de Nahuatzen, qui a décidé en assemblée générale d'exiger légalement et socialement le budget direct, d'expulser les partis politiques, de former des conseils de gouvernement communal et de créer des plans de développement communal.
Le 14 janvier de cette année, dans une action planifiée, dirigée, supervisée et conjointe, la Garde nationale, la police du Michoacán et la police municipale de Nahuatzen ont réprimé les membres des communautés, les femmes et les personnes âgées des communautés de Comachuén, Sevina et Nahuatzen, qui manifestaient devant les installations de la mairie de Nahuatzen, pour exiger que la Présidente par intérim Mayra Lucia Morales respecte leurs droits collectifs et leur autonomie.
En réponse à la protestation sociale, le Gouvernement fédéral, par l'intermédiaire de la Garde nationale, le Gouvernement de l'État, par l'intermédiaire de la police du Michoacán, et le Conseil municipal de Nahuatzen, par l'intermédiaire de la police municipale, ont intimidé, insulté, battu, volé des téléphones portables et réprimé des centaines de manifestants, tirant même plusieurs coups de feu. la suite de ces événements, un Roberto J. Lucas Huerta, 52 ans, de la communauté de Nahuatzen, a été blessé par un projectile d'arme à feu. De même, aujourd'hui, le commandant de la police municipale de Nahuatzen, C. Joel Campos, a menacé de tuer des membres des conseils de gouvernement communal de Comachuén et de Nahuatzen.
Pour les raisons ci-dessus, nous exigeons :
1.- Mettre fin à la violence et à la répression de l'Etat contre les communautés qui luttent pour leur autonomie.
2.- Respecter les droits collectifs et de libre autodétermination des communautés indigènes.
3. La clarification et la punition des responsables de ces actes répressifs.
4.- La révocation du commandant de la police municipale de Nahuatzen, C. Joel Campos.
5.- La non-ingérence du Conseil municipal de Nahuatzen dans l'élection des autorités autochtones dans les communautés.
Nous déclarons la présidente intérimaire de Nahuatzen, Mayra Lucia Morales, d'origine PRD, qui s'est déclarée indépendante par la suite, et qui est maintenant une partisane de Morena, comme une personne non accueillie par les communautés originaires, dans lesquelles elle n'est pas la bienvenue et sera expulsée des communautés.
Enfin, nous demandons au gouvernement fédéral et à celui des États de privilégier le dialogue et non la répression ou la criminalisation pour résoudre les conflits des communautés d'origine. Nous nous déclarons en état d'alerte, et nous demandons à toutes les communautés membres de la CSIM de se préparer à un barrage général dans tout l'État.
Face à la répression, l'organisation, le syndicat et la mobilisation.
Conseil Suprême Indigène du Michoacán
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CNI le 15 janvier 2020
Mexique : Le peuple Purépecha ou Tarasque - coco Magnanville
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