Les chiliens rejettent le vandalisme sur la tombe de l'auteur-compositeur Victor Jara

Publié le 22 Janvier 2020

il n'y pas de main

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Un fort rejet sur les réseaux sociaux aprèt à la profanation de la tombe de l'iconique auteur-compositeur-interprète chilien Victor Jara au cimetière général de Santiago du Chili.

La tombe du créateur de Te Recuerdo Amanda, a été retrouvée ce samedi avec des inscriptions à la peinture rouge dans un acte de vandalisme qui s'est répété ces dernières semaines dans d'autres villes du pays contre des monuments commémoratifs et des monuments qui se souviennent des victimes de la dictature dirigée par Augusto Pinochet (1973-1990).

Les dénonciations de cet acte, multipliées sur les réseaux sociaux, accusent l'auto-dénommée brigade Lobo, qui serait liée au groupe d'extrême droite Patria y Libertad, très actif contre le gouvernement d'Unité Populaire au début des années 1970.

C'est précisément à partir du compte Twitter de la Brigade Lobo que des photos avec les griffures et des messages se moquant de Victor Jara, qui a été arrêté après le coup d'État militaire et brutalement assassiné par des militaires.

Les réponses ont été rapides et de nombreux internautes ont commencé à répondre par des messages de reconnaissance envers l'artiste emblématique, dont la figure renaît avec force dans les manifestations de protestation contre le gouvernement de Sebastián Piñera après l'explosion sociale du 18 octobre 2019.

Précisément, une de ses compositions les plus connues, El derecho de vivir en paz( Le droit de vivre en paix), est devenue un véritable hymne des manifestants, qui le chantent dans tous les défilés et concentrations.

La semaine dernière, des organisations sociales et des droits de l'homme ont également dénoncé le vandalisme du "Mirador de los Ángeles", dans la ville de Coquimbo, qui honore la mémoire des enfants Rodrigo Palma Moraga et Jimmy Christie Bossy, exécutés par une patrouille de l'armée le 24 décembre 1973.

Outre la profanation de ce mémorial, la façade de l'université de La Serena a été peinte avec le symbole de Patria y Libertad, qui ressemble à une araignée.

De même, fin décembre, des inconnus ont endommagé un mémorial dédié aux détenus disparus par la dictature dans la ville de Concepción, dans le sud du pays, qui portait l'emblème de Patria y Libertad et la phrase menaçante "faltaron más" (ils en ont oublié d'autres).

Un sort similaire est arrivé à une peinture murale en l'honneur du président Salvador Allende, située sur la Plaza Acevedo, également à Concepción, qui a été tachée de peinture et gravée des initiales du groupe fasciste.

traduction carolita d'un article paru sur Cuba si le 22 janvier 2020

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