Huerque Mapu (1973)

Publié le 17 Janvier 2020

Premier album du groupe Huerque Mapu, formé à l'époque par : Tacum Lazarte, Lucio Navarro, Hebe Rosell, Naldo Labrin et Ricardo Munich. Il a été publié en Argentine en 1973 par le label Tonodisc (Ton 1064).

Ce qui est écrit sur la couverture arrière du disque :


Nous nous rencontrons en septembre 1972. Nous savions que si nous chantions les chansons les plus authentiques de l'Amérique, nous pourrions montrer l'homme dans sa totalité : sa géographie, ses coutumes, son travail, sa douleur, son histoire, son amour, sa lutte.

Nous avions d'une part un profond héritage folklorique de toute cette Amérique indienne, et en cela la possibilité de nous reconnaître dans ces racines ; dès le début nous avons reçu comme partie de cet héritage des sons captivants et beaux à travers le Tiple, la Quena, le Charango, le Sicus, etc.

Et donc sur cette route, nous avons rencontré :

Violeta Parra qui nous parle de sa douleur quand RUN RUN est parti vers le nord. L'Indien équatorien frappe aux portes des bars en demandant un autre CANELAZO (liqueur à la cannelle) pour cacher sa misère pour une nuit. LE FESTIVAL DE SAN BENITO en Bolivie où la coya à côté du noir (resabio de l'ancien esclavage) fait monter la joie malgré tout. La sagesse de la COPLAS DEL VALLE CALCHAQUI.

Mais non seulement nous avons été influencés par cet héritage, mais à travers l'Amérique nous rencontrons aussi de jeunes poètes qui prennent leur essence en ce moment, chantant à pleine voix, blessés par ce continent convulsé et en transition. Luis Advis au Chili avec sa Cantate de Iquique dont nous avons choisi la chanson VAMOS MUJER. Geraldo Vandré au Brésil avec son appel au PARA QUE NO DIGAN QUE NO HABLE DE LAS FLORES. Manuel Picón en Uruguay où il affirme que CARTA DEL SOLDADO est une tentative de toucher les limites d'une réalité, c'est-à-dire la terrible zone où la stupidité humaine, aveugle, vole au-dessus de la tragédie, l'ignore. Notre camarade Naldo Labrin lorsqu'il exprime dans TRELEW sa douleur face à ce terrible massacre, inutile de faire des commentaires. Mais ensuite, avec Tacum Lazarte, ils font revivre l'esprit de l'altiplano et ils le transforment en SACHA SHULKO, comme Adrian Otarola et Huamarí dans OJITO DE AGUA et EL CUENTO.

Ce sont nos premiers pas sur ce chemin, nous sommes conscients que nous devrons avancer, toujours attentifs, à l'écoute et à la vie de ce qui se passe dans toute cette Amérique qui est la nôtre, d'où notre nom qui signifie dans la langue araucane : Messager ou traducteur de la terre.

MAPU HUERQUE

Liste des chansons

01. Para que no digan que no hable de las flores [Geraldo Vandré] (3:42)
02. El cuento [Huamarí] (3:24)
03. La Fiesta de San Benito [Folklore negro boliviano] (2:45)
04. Sacha Shulko [Tacum Lazarte – Naldo Labrin] (2:28)
05. Vamos mujer [Luis Advis] (3:48)
06. Carta del soldado [Manuel Picón] (3:50)
07. Trelew [Naldo Labrin] (4:56)
08. El Canelazo [Del folklore ecuatoriano] (2:56)
09. Ojito de agua [Adrián Otarola] (1:51)
10. Coplas del Valle Calchaqui [Recopilacion de Atahualpa Yupanqui] (5:35)
11. Run-Run se fue pa’l norte [Violeta Parra] (4:19)

traduction carolita du site Perrerac.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Chanson non crétinisante, #Nueva canción

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