Le Chili et les violations des droits de l'homme en 2019
Publié le 31 Décembre 2019
Un rapport de l'Institut National des Droits de l'Homme indique que 2019 a été la pire année pour les droits de l'homme depuis le retour à la démocratie. Les organisations civiles dénoncent les mauvaises actions des carabiniers, tandis que Sebastián Piñera offre des messages ambigus concernant les actions des forces de l'ordre.
Par José Díaz
Servindi, 30 décembre 2019 - 2019 a été une année historique pour le Chili en termes politiques et sociaux. La révolte civique initiée en octobre pour rejeter les inégalités sociales dans le pays, a généré une réaction répressive de la part des carabiniers et de l'armée chilienne, qui a donné lieu à une série de plaintes pour violations des droits de l'homme.
Ces jours-ci, alors que les protestations se sont calmées après le début du processus constitutionnel au Chili, les organes de contrôle des droits civils ont mis le gouvernement de Sebastián Piñera dans une position difficile. Le week-end dernier, l'Institut National des Droits de l'Homme (INDH) a publié son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme au Chili, ce qui n'a pas plu au gouvernement chilien.
Selon le rapport, en 2019, le Chili a connu " les plus graves violations des droits de l'homme depuis 1989 ". C'est pourquoi il appelle à une action urgente et cherche à punir les responsables des violations commises par les carabiniers et l'armée chilienne pendant les manifestations. Le rapport a été soumis à la Cour suprême du Chili pour ses enquêtes judiciaires respectives.
"Voici une radiographie de ce qui s'est passé. Dans certains cas, nous sommes arrivés à la conclusion que les droits de l'homme ont été violés, et nous sommes confrontés aux plus graves violations des droits de l'homme depuis le retour à la démocratie, ce qui, comme je viens de le souligner, est extraordinairement douloureux pour nous tous assis autour de cette table", a déclaré le directeur de l'INDH, Sergio Micco.
La réponse de Piñera
Au milieu d'un rapport sur les droits de l'homme qui a fait sensation au Chili, le président Sebastián Piñera est sorti pour donner un message ambigu concernant la performance des carabiniers pendant les mois de protestation en 2019. Dans des déclarations au journal La Tercera, le président chilien a reconnu que ces droits n'étaient pas respectés, mais il a défendu les actions des forces de l'ordre.
"Je sais que certains (carabiniers) n'ont pas respecté les lois, n'ont pas respecté les protocoles, ont fait un usage excessif ou abusif de la force ou ont agi avec un mauvais jugement et ont écrasé et violé les droits humains des gens (...) Quand les carabiniers descendent dans la rue, ils sortent pour protéger les gens, pour prendre soin d'eux ", a déclaré le président chilien.
Il faut rappeler que la responsabilité politique de Piñera pour la violence qui s'est produite dans son pays lors des mobilisations n'a pas encore été discutée. Après le premier couvre-feu, le président a assuré que son pays était en " état de guerre ", déclarations qui ont exacerbé la violence dans les rues pendant plusieurs semaines.
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 30/12/2019
Chile y las violaciones de DD.HH. en 2019
Informe del Instituto Nacional de Derechos Humanos afirma que el 2019 fue el peor año para los DD.HH. desde la vuelta a la democracia. Organismos civiles denuncian mal accionar de parte de los ...
https://www.servindi.org/actualidad-noticias/30/12/2019/chile-y-las-violaciones-de-ddhh-en-2019