Chansons reprises : Santiago de Chile

Publié le 22 Décembre 2019

Santiago du Chili

Là-bas, j'aimais une femme terrible
Pleurant pour la fumée éternelle
De cette ville accaparée
Par des symboles d'hiver

C'est là que j'ai appris à dépecer le froid
Et puis jeter mon corps dans la bruine
Dans les mains d'un brouillard pur et blanc
Dans les rues de l'énigme

Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance
Ni avec le vil soldat
Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance
Ni avec le vil soldat

Là-bas entre les collines, j'ai eu des amis
Qui parmi les bombes fumigènes étaient frères
Là-bas, j'avais plus de quatre choses
Que j'ai toujours voulu

Là-bas, notre chanson est devenue petite
Parmi la foule désespérée
Un puissant chant de la terre
C'est lui qui chantait le plus

Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance, ni avec le vil soldat
Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance
Ni avec le vil soldat

Et là m'a suivi comme une ombre
Le visage de celui qu'on ne voit plus
Et à mon oreille me murmure la mort
Qu'elle se montrerait déjà

Là-bas, j'ai eu une haine, une honte
Enfants mendiants à l'aube
Et le désir de changer chaque corde
Par un sac de balles.

Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance
Ni avec le vil soldat
Cela n'est pas mort
Ils ne l'ont pas tué
Ni avec la distance
Ni avec le vil soldat.

 

Silvio Rodríguez traduction carolita

Santiago de Chile

Allí ame a una mujer terrible
Llorando por el humo siempre eterno
De aquella ciudad acorralada
Por símbolos de invierno

Allí aprendí a quitar con piel el frío
Y echar luego mi cuerpo a la llovizna
En manos de la niebla pura y blanca
En calles del enigma

Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia
Ni con el vil soldado
Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia
Ni con el vil soldado

Allí entre los cerros tuve amigos
Que entre bombas de humo eran hermanos
Allí yo tuve mas de cuatro cosas
Que siempre he deseado

Allí nuestra canción se hizo pequeña
Entre la multitud desesperada
Un poderoso canto de la tierra
Era quien más cantaba

Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia ni con el vil soldado.
Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia
Ni con el vil soldado

Hasta allí me siguió como una sombra
El rostro del que ya no se veía
Y en el oído me susurro la muerte
Que ya aparecería

Allí yo tuve un odio, una vergüenza
Niños mendigos de la madrugada
Y el deseo de cambiar cada cuerda
Por un saco de balas

Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia
Ni con el vil soldado
Eso no esta muerto
No me lo mataron
Ni con la distancia
Ni con el vil soldado.

Silvio Rodríguez

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Chanson non crétinisante, #Chili, #Nueva canción

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