A Che Guevara (Mayra Jiménez)

Publié le 14 Juin 2020

A Che Guevara (Mayra Jiménez)

Et moi je dis qu’il a dû tomber

Le visage contre terre

Comme il arrive au peuple ;

Que sa façon de regarder

N’EST PAS SEULEMENT

Restée sur les posters.

Dans la montagne

Les oiseaux ont redressé la tête, la pupille immobile

-chacun d’eux écoutant avec son œil-oreille-

Et l’on n’a pas entendu un cri.

(car une photo vaut mieux que cent photos

-selon Nixon-saturons la cité,

Et New York

A été recouverte de tes bérets et de tes yeux et de tes havanes .)

 

Le sang l’a maculé.

Il a maculé ses vêtements

Gisant comme il était au milieu de la fange

Et sur l’herbe.

 

Il a maculé son journal

Ses livres

(demeurés à l’abandon)

Ses nattes de jonc.

 

Sur cette place

En lisant tes poèmes

Tes lettres à Fidel

Tes rapports de campagne

Et le message écrit à tes enfants

Dans la nuit

Avec le papier posé sur une de tes jambes

Nous nous souvenons de toi

Et nous accrochons une photo

Sur un mur de la bibliothèque ;

Nous en accrochons UNE SEULE…..

 

Quelqu’un (on n’a jamais su qui)

A écrit au fusain :

Adieu, poète.

 

Mayra Jiménez (Cuando poeta)

 

Traduit par Julián Garavito

Rédigé par caroleone

Publié dans #Au coeur du Che, #Devoir de mémoire, #La poésie que j'aime

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