Pérou - Que se passe-t-il dans le corridor minier sud ?
Publié le 5 Octobre 2019
Servindi, le 4 octobre 2019 - Le corridor minier sud est redevenu le théâtre d'un conflit entre la communauté de Cusco et la compagnie minière MMG Las Bambas. Les villageois accusent l'entreprise de contaminer la route qui traverse les régions de Cusco, Apurímac et Arequipa : quelle est l'origine du conflit et dans quel état est-il situé ?
Le décret
Par convocation du Front Unique de Défense des Intérêts de la Province, des centaines de comuneros de Chumbivilcas dans le Cusco, ont commencé une grève illimitée dès les premières heures du 30 septembre dernier.
A travers cette protestation, qui a alors reçu le soutien d'au moins six communautés paysannes et a réussi à bloquer huit points du corridor, les habitants demandent l'annulation du décret suprême n° 11-2017 du ministère des Transports et des Communications (MTC), une règle qui a élevé le corridor routier du niveau local au niveau national.
Selon le journal La República, les membres de la communauté exigent que la compagnie minière Las Bambas soit tenue responsable de la contamination environnementale qui se produit sur la route. Bien que la police ait indiqué à l'époque que les manifestations et les blocus se déroulaient dans un calme relatif, au moins 15 blessés ont été enregistrés dans les heures qui ont suivi (10 membres de la communauté et 5 soldats).
Exigences justifiées
Le rapport publié à la fin du mois dernier par l'Agence d'Evaluation et de Contrôle de l'Environnement (OEFA), a révélé que le corridor visuel présente en effet des problèmes de pollution sonore, de qualité de l'air, d'eau et de sol.
OEFA "[...] a installé 26 points de surveillance à Chumbivilcas pour analyser s'il y a une pollution sonore dans le corridor. A 22 points, ils dépassent les normes de qualité (ECA) pour le bruit, à deux points ils ne les dépassent pas et à deux autres, la comparaison n'a pas pu être appliquée", rapporte le journal dans une autre publication.
En ce qui concerne l'air, l'OEFA a constaté que deux des douze stations de surveillance qui ont été installées ont enregistré des dépassements des normes de qualité. Dix autres points n'ont pas dépassé les paramètres. "Il est nécessaire de mettre en place des mécanismes d'atténuation de la poussière avec des dépoussiéreurs qui ne génèrent pas d'impacts négatifs sur l'environnement adjacent au corridor ", a suggéré l'organisme.
Ils demandent à être entendus
Malgré les tentatives de coordination, les autorités du gouvernement central ne se sont pas encore rendues présentes dans la région. "Les dirigeants Walter Molina Álvarez et Luciano Ataucuri comprennent que la crise politique empêche l'arrivée des ministres en ce moment, donc ils sont prêts à discuter avec des sous-ministres ou des fonctionnaires des ministères des Transports et de l'Énergie et des Mines", a déclaré La República dans un autre article publié le 3 octobre.
De même, les dirigeants ont informé qu'une grève des paysans de la région est appelée pour le 22 octobre. Ils seront en coordination avec les représentants des régions d'Arequipa, Puno, Madre de Dios et Apurímac pour participer à la manifestation.
Entre-temps, dans des zones telles que Capacmarca, l'accès des véhicules de la compagnie minière MMG Las Bambas continue d'être restreint. "Nous n'allons pas nous arrêter jusqu'à ce qu'ils s'occupent de nous et résolvent (les revendications)", a déclaré Emeterio Guzmán, membre de la communauté en dialogue avec le journal.
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 03/10/2019
¿Qué está pasando en el corredor minero sur?
Servindi, 4 de octubre, 2019.- El corredor minero del sur ha vuelto a ser el escenario del conflicto entre los comuneros del Cusco y la empresa minera MMG Las Bambas. Los pobladores acusan a la ...
https://www.servindi.org/actualidad-noticias/03/10/2019/que-esta-pasando-en-el-corredor-minero-sur