Colombie - Le CRIC rejette le massacre perpétré par des groupes armés contre l'autorité Ne'j Wesx de Tacueyo et la garde indigène

Publié le 30 Octobre 2019

Les 126 autorités traditionnelles du Conseil Régional Indigène du Cauca et la garde indigène, en tant que défenseurs de la vie et de l'harmonie sur le territoire, rejettent catégoriquement les événements survenus dans le resguardo de Tacueyó, où des groupes armés ont tué cinq membres de la communauté, dont Cristina Taquinas Bautista du resguardo Tacueyó et cinq autres ont été blessés.

Les événements se sont produits aujourd'hui, 29 octobre de cette année, alors que la garde indigène effectuait son travail de contrôle territorial dans le secteur du village de La Luz du resguardo Tacueyó. Au cours de cet exercice, un véhicule noir est arrivé avec des membres de la colonne Dagoberto Ramos qui, au mépris de la garde indigène et de son exercice légitime, ont tiré avec des armes à feu contre ceux qui étaient dans cet endroit, en prenant la vie de l'Autorité Neehwesx Cristina Taquinas Bautista, Asdrúbal Cayapu Garde indigène, Eliodoro Finscue, José Gerardo Soto, James Wilfredo soto et José Norman Montano, Matías montano, Crescencio Peteche, Dora Rut Mesa et Rogelio Taquinas qui ont été envoyés au centre de soins.

Il convient également de noter qu'au cours de cet épisode, l'ambulance de la Mission médicale a été criblée de balles alors qu'elle transportait les blessés, puis un groupe d'hommes armés a quitté le secteur connu sous le nom de Boquerón pour poursuivre le massacre des personnes qui étaient sur place pour aider les blessés.

Avec ce qui précède, le Conseil Régional Indigène du Cauca, nous rejetons et répudions les actions lâches de ce groupe de dissidents des FARC, camouflés en paramilitaires ou en cartel de Sinaloa au service du trafic de drogue, qui assassinent l'Autorité traditionnelle Ne'j Wesx et la garde indigène qui a exercé le contrôle territorial.

Nous condamnons également cet acte de guerre qui viole les normes humanitaires, dans le cadre international des droits de l'homme et nous dénonçons devant l'opinion publique nationale et internationale, les organisations de défense des droits de l'homme et les organisations indigènes cette barbarie commise dans la partie nord du département du Cauca contre le peuple Nasa du resguardo indigène de Tacueyó.

Nous invitons la communauté internationale à donner suite à ces actes qui semblent avoir la complicité du Gouvernement colombien, dont les causes sont les effets que l'on constate aujourd'hui contre nos peuples indigènes, en particulier dans le nord du Cauca et sur le reste du territoire national.

Face à cette nouvelle attaque violente contre la population civile, nous lançons un appel urgent au Bureau du Médiateur, à la Commission des droits de l'homme du Congrès de la République, à la Commission sénatoriale de la paix, à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies, à la Mission de vérification des Nations Unies et à la MAPP, L'OEA et d'autres organisations de défense des droits de l'homme, ainsi que l'ensemble de la structure du CRIC, afin qu'ils se réunissent d'abord dans les locaux de l'Association des Conseils Indigènes du Nord du Cauca-ACIN, afin de maintenir et de continuer à soutenir les processus communautaires de soins et de défense de la vie face à ces événements qui visent à accentuer la dynamique du conflit et qui créent des désaccords dans les communautés.

"Ce sont des lâches qui veulent nous intimider avec des armes, ce sont des lâches qui pensent à la violence envers les communautés organisées."

Conseil Régional Indigène du Cauca - CRIC

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 29 octobre 2019

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