Pétition pour stopper l'avancée des monocultures de palmiers à huile au Gabon

Publié le 13 Septembre 2019


Publié le 12 sept. 2019

Nous avons besoin de votre soutien ! Nous appelons les organisations, groupes, réseaux et mouvements à signer cette pétition en solidarité avec les communautés gabonaises menacées par les plantations OLAM/SOTRADER. Il est temps d'adhérer jusqu'au jeudi 19 septembre.

OLAM est une société agro-industrielle transnationale basée à Singapour qui opère dans plus de 70 pays. En 2010, OLAM s'est associé au gouvernement du Gabon pour établir de grandes monocultures industrielles de palmiers à huile et de caoutchouc sur un total de 500 000 hectares de terres dans ce pays d'Afrique centrale aux vastes zones forestières. Pour réaliser leurs projets, OLAM et le gouvernement du Gabon ont créé plusieurs sociétés, dont la SOTRADER.

Des dizaines de communautés vivent sur les terres concédées à l'OLAM par le gouvernement et dépendent des forêts et des savanes pour leur mode de vie basé sur l'agriculture, la chasse, la cueillette et la pêche. Depuis que l'OLAM a commencé ses activités, l'entreprise et ses monocultures ont causé une grande destruction du territoire des communautés, qu'elles encerclent de plus en plus.

Les communautés de Ferra et Nanga, dans le sud du Gabon, ont décidé de s'unir pour dire non à l'expansion des plantations de l'OLAM. Ils ont décidé de rédiger une pétition dans laquelle ils déclarent qu'ils n'acceptent pas que la compagnie avance sur une autre partie de leur territoire traditionnel, sur la rive gauche de la rivière Dola, tout près des communautés. La pétition sera remise aux autorités et à l'entreprise à la veille de la Journée internationale de lutte contre les monocultures d'arbres, le 21 septembre.

Les communautés de Ferra et Nanga sollicitent votre soutien et vous prient de signer ci-dessous en solidarité avec cette pétition et avec la juste demande de ces communautés de récupérer leur territoire traditionnel, fondamental pour le maintien de leur mode de vie, aujourd'hui et dans le futur !

Traduction du texte de la pétition

Pétition : contre l'occupation des terres des communautés de NANGA et FERRA - 2019


NON à l'implantation de plantations de palmiers à huile par les sociétés Olam/SOTRADER au bord de la rivière Dola (à gauche en quittant Mouila).

Les communautés de Nanga et de Ferra s'y opposent

Dans le cadre de la diversification de son économie et dans le but d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et de réduire le chômage galopant, le Gabon a lancé en 2015 un programme ambitieux appelé GRAINE (" grain "). Sur le terrain, ce programme a été confié à la SOTRADER, un partenariat public-privé entre le gouvernement du Gabon et la multinationale Olam Palm Gabon pour sa mise en place.

Dans la province de Ngounié, GRAINE est implantée à Ndendé, où SOTRADER a installé son siège. C'est là qu'il a commencé à développer les cultures vivrières et surtout qu'il a acquis une concession de 58 400 hectares pour le développement de plantations de palmiers à huile gérées par les communautés locales par la création de coopératives agricoles et le consentement libre, préalable et éclairé obtenu grâce au soutien de personnalités politiques et administratives. Situées au cœur de cette concession, les communautés de Nanga et Ferra sont totalement isolées. A cette fin, les communautés regrettent la précarité dans laquelle elles se trouvent :

- les forêts et la biodiversité, creuset de nos valeurs traditionnelles, d'où nous tirons l'essence de nos ressources économiques et culturelles, qui sont littéralement détruites avec un accès limité, ce qui peut aggraver les conséquences liées au changement climatique ;

- La terre que nous exploitons souvent pour nourrir nos familles et nos communautés nous est enlevée. La nourriture se fait rare et la famine s'installe progressivement ;

- Les belles promesses faites aux communautés ne sont jamais tenues.

Nous, habitants des villages de Ferra et Nanga, exigeons que la multinationale OLAM et la SOTRADER restaurent nos terres sur le côté gauche (venant de Mouila) où coule le fleuve Dola, afin de continuer à jouir de nos droits d'usage coutumiers pour nos activités de production et de récolte et pour garantir la sécurité alimentaire et la souveraineté de nos communautés comme le reconnaît la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Paysans et autres travailleurs en zones rurales.

**Votre signature (en vous rendant sur le site ci-dessous, merci d'avance

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A
Signé bien évidemment!
C
Merci beaucoup pour eux Alma.