#MuEnAmazonas - C'est comme ça que ça brûle

Publié le 11 Septembre 2019

Sergio Ciancaglini et Nacho Yuchark, envoyés spéciaux de lavaca, ont visité les territoires des communautés indigènes en feu. Ce sont les forêts, la faune et les gens qui endurent les flammes, la fumée et la bataille pour la survie.

Des champs brûlés intentionnellement pour éliminer la forêt et élever du bétail ou planter du soja : c'est ce qui est en jeu dans les mois à venir : le sort d'une diversité dont dépend la santé de la planète. Ce qui est en flammes aujourd'hui fait mal, mais ne donne pas le repos à ceux qui luttent non seulement pour l'éteindre mais aussi pour nous faire comprendre que de ces cendres doit naître une nouvelle conscience.

Les petites communautés, ici et là, luttent pour l'éteindre.

Ce que vous pouvez voir, c'est la carte postale décrite par le dirigeant guarani lorsqu'en avril de cette année, il est monté sur la scène du festival Lollapalooza à Sao Paulo, où il a averti de la catastrophe : "On dit que c'est beaucoup de terre pour peu d' indiens, mais que c'est peu d'ndiens qui protègent la vie du monde entier."

Ainsi nous disent-ils ce qu'ils ont vu :

"Acre sent le feu." Nous sommes revenus de visiter le peuple Huni Kuin, 11 000 âmes qui vivent et survivent dans l'état d'Acre, en Amazonie."

 À cinq kilomètres de Rio Branco, de la route, nous avons vu la fumée. Nous avons pris un chemin, atteint les arbres en feu et écouté la forêt brûlée par un feu intentionnel.

C'est impossible d'oublier ce son.

Et cette odeur.

Les Huni Kuin ne sont pas contrariés. Ils parient sur la régénération de la selva ou du moins des hectares qui ont été brûlés.

Les Fazendeiros ne se résignent pas non plus en pariant sur le bétail ou le soja, avec un incendie rapide.

Ce jour-là en Amazonie montre où l'avenir pourrait être et où pourrait être l'enfer.

 Au moins pour ceux qui ne veulent pas se résigner à l'enfer et l'avenir étant la même chose."

 

traduction carolita d'un article paru sur Lavaca.org le 03/09/2019

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